De Avril à juin 2024, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) a enregistré 1 379 victimes de meurtres et de blessures à la suite des violences des gangs armés qui opèrent dans le pays.
428 personnes ont été enlevées, durant cette même période, selon le Binuh soulignant que la majeure partie des victimes ont été recensées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite.
Points saillants du rapport du Binuh
- Entre le 1er avril et le 30 juin 2024, au moins 1.379 personnes ont été tuées ou blessées et 428 autres ont été enlevées ; soit une baisse de 45% des meurtres et blessures par balles et une baisse de 2% des enlèvements par rapport au dernier trimestre. 88% des cas de personnes tuées et blessées ont été documentées dans le département de l’Ouest, 73% des enlèvements l’ont été dans le département de l’Artibonite.
- Il y eu une augmentation des cas des viols et d’autres violences basées sur le genre dans plusieurs quartiers sous contrôle des gangs et dans les sites de personnes déplacées. Des prestataires de service indiquent recevoir en moyenne 40 victimes de viol par jour dans certains quartiers de la capitale.
- Les enfants continuent d’être tués et blessés lors d’attaques de gangs et d’opérations de police et d’être recrutés au sein des gangs et de groupes « d’autodéfense ».
- Les grèves répétitives des magistrats et des personnels judiciaires continuent de paralyser la justice. Depuis le début de l’année judiciaire, les cours et les tribunaux n’ont été fonctionnels que dix jours.
- 78 détenus sont décédés dans les prisons haïtiennes au cours du deuxième trimestre (29 au cours du premier trimestre), la plupart en raison de maladies causées par la malnutrition.
- Il y eu des avancées notables de plusieurs enquêtes menées par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) contre des hauts fonctionnaires de l’État.