19 janvier, date inoubliable car rappelant un jour heureux et haineux….
Nous voici encore à commémorer le 19 Janvier, jour heureux et triste à la fois. Heureux, parce l’Eternel m’a mise au large, il a campé son « bon ange » autour de moi pour m’arracher au danger ; mais hélas, Ô douleur ! Ô malheur, Dr. Anne Marie Mona Guirand a été violemment arrachée à cette terre, touchée mortellement par les balles de ces mauvais anges du démon qui nous avaient kidnappées et transportées à Ti Tanyen pour opérer leurs mauvaises œuvres en nous « arrosant de leurs cartouches ».
Nous ne savons pas si ces malfrats sont encore vivants, en dehors de celui qui a été identifié et qui est mort assassiné moins d’un mois plus tard. Se souviennent -ils toujours de ce Jeudi 19 Janvier 1995 ? Quand nous parlons de malfrats, nous nous référons aux commanditaires et aux exécuteurs. Nous avons la certitude que s’ils vivent encore, et s’ils possèdent leurs facultés mentales, ils continuent de perpétrer les mêmes actions pour le malheur du pays et des gens du pays. En effet, qui a tué tuera encore et toujours à moins que par la grâce, cette personne « ait été prise » d’un sentiment de remords, de contrition surtout et se soit repentie. Et là, malgré tout, cette personne est le plus souvent condamnée à vivre avec ce sentiment de culpabilité. Et pire, puisqu’elle a mangé des raisins verts, les dents de sa progéniture ou de ses proches doivent être agacées- très certainement. En commettant cet acte odieux, en prenant des décisions en opposition à la morale, mes assaillants avaient oublié qu’ils porteront la responsabilité d’une malédiction qui traversera la vie de leurs enfants et les enfants de leurs enfants et qui engendrera la disparition de bon nombre d’entre eux…
Nous pouvons avancer que cette agression qui a eu lieu quelques mois après le retour du prêtre-Président transporté par le gros « requin », celui-là même qu’il dénonçait surtout avant son accès au pouvoir (en effet ce prêtre prêt à tout clamait toujours que AMERIKEN SE REKEN), a inauguré et a ouvert la vanne à cette violence qui escalade de plus en plus… à outrance…à cause de l’incompétence et de l’ignorance des hommes et femmes au pouvoir et en dehors du pouvoir mais qui supportent et téléguident la malveillance.
Par conséquent, nous avions vu les haïtiens « nager pour sortir » du pays à cause de la présence d’autres requins tels le « Frap », les « Zenglendos », les « chimères », « lame rouj », « lame kanibal », « lame ti manchèt », les « rache kou poul » les « rat pa kak.. », « ko K..rat ».. et toutes les familles de rats qui, du palais aujourd’hui en ruines, de la Primature, des ministères , du secteur « marchand des affaires », du milieu politique ,de la police ,etc… enfin des gangs nuisent et rongent la vie des citoyens haïtiens.
Ne rien dire au sujet des kidnappings, des viols, des vols et des abus de toutes sortes qui nous font perdre des zones comme l’affirme de la sorte, sans sourciller et sans souci, la Ministre de la Justice, ou encore qui encouragent et portent les cadres ou les cerveaux à laisser le pays et à se relocaliser, est un crime. En effet, en gardant cette violence dans le cœur, nous commettons aussi et ainsi des dégâts même lorsque nos mains n’ont pas participé. En laissant faire, nous contribuons au traumatisme chez les autres et surtout les plus jeunes. La violence engendre la violence et il est difficile d’en arrêter la spirale. C’est ce qui fait augmenter le nombre de jeunes recrus qui sillonnent les rues pour remplir leur « mission d’antennes » ou qui commettent des crimes.
La violence en Haïti est une réalité qui plonge le pays dans l’insécurité et cette dernière favorise l’insalubrité, un exode illimité et une perte de nos ressources, les seules chances de notre prospérité. Nous devons la stopper, déboucler ce cercle et briser le cycle infernal. Nous aurons à répondre à la question : Qu’avez-vous fait pour Haïti ? Avons-nous déjà une réponse basée sur des actions (preuves à l’appui) ou des œuvres ? Le juste juge jugera…
Dr. Winie Edugène Robin
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Conférence Nationale : Sauver Haïti