Selon un décret en date du 8 juillet, mais paru ce mardi 9 juillet au journal officiel français, l’activiste et président de l’organisation Urgences panafricanistes Kémi Séba est « déclaré avoir perdu la nationalité française sur avis conforme du Conseil d’État ». En février dernier, le ministère de l’Intérieur avait lancé une procédure pour lui retirer cette nationalité. Mais sur le réseau social X, le sulfureux polémiste se réjouit de cette décision.
Connu pour son activisme contre le néocolonialisme, Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, qui critique la présence de la France en Afrique est plébiscité par une frange des diasporas africaines à travers le monde.
Depuis plusieurs années, ses relations avec la Russie et l’Iran lui ont attiré les foudres des autorités françaises. Proche des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui forment depuis novembre 2023 la nouvelle Alliance des États du Sahel, il est souvent qualifié par ses détracteurs « d’agent de désinformation contre les intérêts français ».
Kémi Séba se réjouit du jugement
En réponse, le polémiste avait brûlé son passeport français devant une foule rassemblant ses partisans le 16 mars dernier. Sur ses réseaux sociaux, il se dit aujourd’hui « libéré du fardeau de la nationalité française » et voit dans le retrait de cette citoyenneté « une reconnaissance pour son travail politique contre la Françafrique ».
Kémi Séba dispose également de la nationalité béninoise et parce qu’il est né en France, trois conditions devaient être réunies pour lui retirer la nationalité française : disposer de la nationalité d’un autre État, se comporter comme un citoyen de cet État et avoir commis des actes contraires aux intérêts de la France, selon l’administration française.
Source : RFI