Depuis plus de deux ans, le gang dénommé « Kokorat san ras » fait la loi dans la localité appelée « La Croix Périsse », sur la route nationale numéro un, à l’entrée de la ville des Gonaïves. Les gangsters ont installé une antenne à « Tibwadòm » dans la commune de Gros-Morne.
Les citoyens font remarquer que ces bandits armés ont commis de nombreuses exactions, particulièrement dans les sections communales de Lacul (4e), Pandi (5e) et Savane Carré (6e).
Ils soulignent qu’en février dernier, ces hors la loi avaient semé le trouble à Gros-Morne provoquant la fuite des habitants et des forces de l’ordre. Le déploiement des policiers de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre n’a pas donné les résultats escomptés.
L’enlèvement, le 23 août dernier, d’une fillette de 5 ans dans la zone dénommée « Morne Amisca » a provoqué de vives tensions dans la commune. Au moins six personnes ont déjà été tuées. Il s’agit, entre autres, de Camethode Petit-Louis, Nadié, Jacky et Tizay ainsi connus.
Plusieurs maisons ainsi que des plantations des paysans ont aussi été incendiées et la plupart de ces exactions ont eu lieu à quelques kilomètres du commissariat de Gros-Morne et dans l’indifférence et la passivité des forces de l’ordre, déplorent les citoyens.
Des riverains font remarquer que le commissaire de police, originaire de Gros-Morne, chercherait à protéger son frère qui est aussi un prêtre et dont la paroisse se trouve non loin du fief des bandits.
Le collectif des citoyens résignés dénonce l’attitude des autorités policières ainsi que les bandits qui sèment le deuil au sein de la population civile alors que la commune de Gros-Morne fait partie des localités concernées par l’état d’urgence sécuritaire décrété sur plusieurs régions du pays.
L’agent exécutif intérimaire à la Mairie de Gros-Morne, Hubert Cinéack, se dit inquiet face à la multiplication des actes de banditisme dans cette municipalité.
Aussi, il demande à l’état central de prendre des mesures pour faciliter le retour de la paix dans cette commune.
La Rédaction