Rubrique sur la Parentalité – Part 5 – par Patrick G Volcy
Voilà encore un sujet très controversé. La question est de savoir si le fouet est indispensable à la bonne éducation d’un enfant ? Je crois que non. Un enfant peut être bien appris sans qu’il ne soit l’objet de brutalité et de violence physique. C’est de l’atavisme que de croire que les enfants doivent être battus pour qu’ils apprennent à l’école, pour qu’ils soient productifs avec leurs devoirs de maison et leçons, pour qu’ils soient respectueux envers les ainés, pour aider avec les tâches ménagères, pour aller à l’église, enfin… véritable séquelle de la colonisation et de l’esclavage.
Haïtien de mon état, je ne suis pas étranger à ces pratiques, mais je les dénonce. Le problème ne se résume pas à une tape ou une fessée, ou même la volonté pour un parent de corriger son enfant. Le drame est qu’à chaque fois que l’on se fâche, la tendance est de frapper plus fort, et plus fort, et encore plus fort, puis viennent les gifles et toutes ces incommodités qui attaquent plus la dignité qu’elles ne contribuent à une bonne éducation. A ce moment, au lieu de penser à l’aspect correctif du fouet, l’enfant rentre en rébellion et ne se préoccupe que de la violence dont il en fait la proie. Et c’est la pagaille… Et pour cause, l’enfant devient lui-même violent à l’âge adulte, non seulement par rapport à ses enfants, mais aussi à l’endroit de son époux ou toute autre personne qu’il se sent en droit de frapper, tout simplement pour qu’il/elle entende et obéisse. Si nous voulons éradiquer ce phénomène de violence qui ronge notre société, nous devrions aussi penser à une éducation en dehors de toute violence, car un enfant violenté deviendra un adulte violent.
Si vous aimez la rubrique, partagez-la. Je suis ouvert à tout commentaire. La violence émotionnelle et verbale, à sortir prochainement.
Patrick Volcy
@lequotidienht