L’enlèvement collectif vendredi à Port-au-Prince de 8 personnes dont 6 religieuses n’en finit pas d’émouvoir plus d’un. D’autant plus qu’il intervient environ trois semaines après la promesse du premier ministre Ariel Henry annonçant que 2024 serait l’année de la libre circulation des personnes et des biens.
Le protecteur du citoyen, le docteur Hédouville, veut voir la matérialisation de cette promesse.
Dans une note de solidarité envers la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne, communauté à laquelle appartiennent les otages, il se demande quand la libre circulation des personnes sera-t-elle effective.
« A quand effectivement la libre circulation des citoyens et citoyennes dans le pays ? », dit Hédouville dans sa note.
Il assimile le rap collectif des « chères sœurs » à une « incitation à la souillure et à la profanation généralisée ». Il faut effacer sans délai toute souillure, affirme Hédouville.
Me Hédouville affirme également que « Cet enlèvement collectif spectaculaire ne fait que confirmer la culture du non-respect des libertés individuelles trop longtemps bafouées au mépris de la loi et des institutions républicaines ».
« Si autrefois, l’habit faisait reconnaître et protéger ceux et celles qui les portaient, aujourd’hui force est de constater que policiers, militaires, moines, religieux, professionnels de la santé, autorités judiciaires, étudiants, élèves, ressortissants étrangers ou Diplomates, fonctionnaires internationaux, travailleurs de tout secteur (formel et informel), journalistes et travailleurs de la presse; personne n’est épargnée par la machine bien huilée du kidnapping, alimentée par l’insécurité et la corruption dans un contexte de grande confusion », poursuit la note de l’OPC.
Le protecteur du Citoyen, Dr Renan Hédouville exprime sa solidarité envers la congrégation des sœurs de Saint-Anne, envers l’Église catholique et envers tous les citoyens en proie à l’incertitude et à la peur généralisée.
Aussi, il exhorte les autorités du gouvernement à prendre toutes les mesures visant à faire libérer les religieuses, leur chauffeur et les autres otages des bandits sur tout le territoire.
Il rappelle que l’Etat a la responsabilité de garantir la sécurité des vies, des biens et des citoyens sans distinction aucune.
Evoquant le viol d’une fillette de 3 ans à Dame Marie (Grand-Anse), l’OPC demande aussi la fin des atrocités et des cruautés sur les femmes et les enfants en Haïti.
En effet, le violeur (qui est actuellement en détention) a agi avec une telle violence que la partie génitale de la fillette a été abîmée jusqu’à l’anus.
C’est une horreur indescriptible, souligne le protecteur du citoyen, le Dr Hédouville, dont la note a été acheminée ce lundi à notre rédaction.
La Rédaction.