L’Office de la Protection du Citoyen se dit préoccupé suite aux échauffourées enregistrées lors des manifestations antigouvernementales du 7 février. L’OPC déplore les incidents regrettables enregistrés et réclame une enquête approfondie.
En effet, lors de ces incidents, 5 membres de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) ont été tués par balles. Des agents de la police nationale en ont arrêté 3 autres.
L’OPC note que ces incidents ont eu lieu dans des circonstances qui demeurent troublantes.
« Au nom du respect des principes généraux des droits de l’homme notamment le droit à la vie, l’OPC, conformément à sa mission de veiller au respect par l’État de ses engagements en matière des droits humains, exige des autorités étatiques, la formation, sans délai, d’une commission d’enquête indépendante, chargée de déterminer les circonstances de cette tuerie aux fins de fixer les degrés éventuels de responsabilité au regard de la théorie de commandement, reconnue en matière des droits de l’homme », lit-on dans une note acheminée à notre rédaction.
L’OPC déplore également les incidents enregistrés à Jérémie, dans le département de la Grand-Anse.
Les journalistes Lemy Brutus, Stanley Belford et Ymozan Wilbord ont été blessés par balles et les matériels de travail de plusieurs membres de la presse, saisis, endommagés, par des agents de la PNH au Cap-Haïtien.
Ces évènements antidémocratiques, assimilables à des atteintes graves à la liberté de la presse ont été enregistrés un 7 février, date qui traduit, à bien des égards, le rejet de la dictature et des pratiques totalitaires, soutient l’OPC.
Aussi, il invite les gouvernants, les gouvernés, tous les acteurs et tous les secteurs de la vie nationale à faire des principes démocratiques leur cheval de bataille au-delà des divergences politiques dans la perspective de la construction d’un État de droit dans notre chère Haïti.
La Rédaction