De PITIT Dessalines aux militants politiques en passant par Claude Joseph, Jean André Victor et Lucmane Délille, les politiques sont unanimes à rejeter l’adresse à la nation du premier ministre Ariel Henry. Ils plaident en faveur de l’intensification de la mobilisation pour le contraindre à rendre le tablier.
Ariel Henry a affirmé que le processus électoral sera lancé pour le remplacer lorsque les conditions sécuritaires commenceront à être rétablies arguant qu’une transition ne saurait en remplacer une autre.
Le leader de PITIT Dessalines, l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse est clair et sans équivoque. Ariel Henry doit partir pour avoir failli à sa mission.
Il accuse les Etats-Unis de responsabilité dans la situation difficile du pays et affirme qu’il est actuellement en concertation avec plus d’une vingtaine de dirigeants politiques autour de la poursuite de la mobilisation.
L’ancien premier ministre Claude Joseph dénonce ce qu’il appelle un discours provocateur. Ariel Henry appartient au passé, il faut maintenir la mobilisation pour le contraindre à partir, dit son ancien ministre des affaires étrangères.
Pour sa part, le dirigeant de la plateforme « Debout Citoyen », Me Lucmane Délille, abonde dans le même sens.
Ariel Henry doit partir car il a prouvé son incapacité à diriger le pays, a indiqué l’ancien ministre de la justice et ex-commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.
Il invite les autorités policières à se désolidariser de celui qu’il appelle « le premier ministre de facto ».
Me Délille demande également aux policiers et aux agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) d’éviter toute confrontation fratricide.
Des policiers ont abattu mercredi au moins 5 agents de la BSAP dans des circonstances qui restent à élucider.
L’agronome Jean André Victor du MOPOD (Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien) estime que le premier ministre Ariel Henry a perdu le contrôle de la situation.
Il rappelle, lui aussi, que ce n’est pas la première fois qu’une transition va en remplacer une autre dans l’histoire récente du pays.
Jean André Victor appelle à la poursuite de la mobilisation jusqu’au départ d’Ariel Henry.
La poursuite de la mobilisation, c’est justement ce qu’ont annoncé plusieurs citoyens interrogés jeudi dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Ils dénoncent l’incompétence et l’insouciance du gouvernement dirigé par le premier ministre Ariel Henry qui, en plus de vingt mois, n’a pas su faire œuvre qui vaille.
La Rédaction
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L’OPC exige une enquête sur la mort des agents de la BSAP
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) exige l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances de la mort des cinq agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), à Laboule 10, le mercredi 7 février 2024.
« Ces 5 agents de la BSAP ont été tués par balles et 3 autres arrêtés par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans « des circonstances troublantes », déplore l’OPC dans une note en date du jeudi 8 février 2024.
L’OPC invite les autorités à former une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur cette « tuerie » .
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La CEH appelle Ariel Henry à prendre une décision
La Conférence Episcopale d’Haïti (CEH) appelle à la démission du premier ministre Ariel Henry.
Dans une note de presse datée du 8 février 2024 la CEH qui dénonce la gravite de la situation dans le pays avec notamment la violence des gangs armés, demande au locataire de la primature de prendre une sage décision pour le bien de toute la nation qui est sérieusement menacée dans ses fondements mêmes.
Moise Jean Charles entend continuer la mobilisation antigouvernementale
Le leader du parti « Pitit Desalin », lors d’une conférence de presse, ce jeudi 08 février, a réagi à l’adresse à la nation du premier ministre Ariel Henry, après plusieurs journées de manifestation dans le pays.
L’ancien sénateur du nord, dit avoir déjà concerté avec d’autres acteurs politiques, en vue de trouver une autre alternative visant à renverser le pouvoir en place.
Jean Charles Moise annonce la poursuite de la mobilisation anti gouvernementale à travers le pays.
L’ancien sénateur du nord qui n’a pas hésité à appeler le peuple s’adonner à la violence en revenant à la pratique du déchoquage.
Le parti EDE constate la fin de la transition dirigée par Ariel Henry
Le parti politique « Les Engagés pour le Développement (EDE) » annonce la fin de la période de transition dirigée par Ariel Henry. Il dénonce l’abus de pouvoir et l’instrumentalisation de la justice qui ont marqué le règne du gouvernement depuis le 20 juillet 2021.
Dans le contexte du 7 février, le parti EDE invite le peuple haïtien et la classe politique à reconnaître officiellement la fin de cette période intérimaire, tout en l’appelant à intensifier la mobilisation nationale pour contraindre Ariel Henry à quitter ses fonctions.
Le parti exhorte également la communauté internationale à respecter la volonté souveraine du peuple haïtien et à s’abstenir de toute ingérence dans ses affaires politiques.