Rubrique sur la Parentalité par Patrick G. Volcy – Saison 2 Part 29 – Le Protocole
Là, nous entrons de plein feu dans mon domaine d’expertise. J’ai enseigné le Protocole et les Convenances Sociales à plusieurs niveaux et je suis persuadé que rien ne vaut ce cours. Toutefois, la question qu’il y aurait lieu de se poser est dans quelle mesure, dans le monde actuel, nous pouvons encore trouver de la place pour ce genre de considérations. Sommes-nous prêts à suivre ces instructions aujourd’hui encore ? Sans ambages, je dirais que tant que nous existons et que nous vivons en société, nous aurons toujours à suivre ces règles, ou non; profiter de leurs portées ou en subir les conséquences, tout comme un conducteur par rapport aux feux de la signalisation routière. De même qu’on ne peut concevoir la conduite automobile sans les prescrits du Code de la Route, on ne peut s’imaginer non plus une société sans les règles du savoir-vivre et du savoir-faire.
Mes amis lecteurs, aussi fous que moi de la saga Jon Wick, se souviendront certainement de cette citation : « Les règles, c’est ce qui nous différencie des animaux ». Autant dire que sans les règles, notre société ne serait qu’une jungle où personne ne pourrait se positionner, véritable capharnaüm.
Lorsqu’on parle de Protocole, on se réfère surtout aux règles qui régissent les relations officielles, au niveau de la politique, de la diplomatie, les rapports entre les Etats, etc. Pour les citoyens ordinaires que nous sommes, les règles qui nous concernent s’apparentent plutôt à l’Etiquette, aux Convenances Sociales, aux Bons Usages, à la Bienséance. Le but de tout cela, néanmoins, ne se résume pas à s’endimancher et snober son entourage par ce que l’on se croit, ou l’on veut se montrer meilleur que les autres. Pas du tout ; l’objectif de ces notions est d’apprendre à être correct en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. Il faut se retirer de la tête cette idée figée de « tenue protocolaire », comme quoi il faudrait être toujours tiré à quatre épingles partout où l’on va ; ce qui est de mise à un certain moment peut ne pas l’être à un autre niveau. Tout est une question d’équilibre et d’adéquation. De même qu’on ne conçoit pas une dame à l’épicerie s’exposant dans une robe longue décolletée, juchée sur des grands talons avec tout un ensemble de bijoux assortis ; on aurait du mal à s’imaginer cette même dame à un mariage en tennis, short et crop top. Encore une fois, la clé est dans la balance et les convenances. Les parents ont tout intérêt à assister les enfants dans cette recherche de l’exactitude et de l’élégance soignée.
A titre d’exemple, je vis dans un état où il fait particulièrement chaud, plus de 100 degrés F en été. Naturellement, mon église permet aux fidèles de participer aux services en bermuda et tee-shirt, pourvu que l’on se rende à l’église, c’est tout ce qui compte. C’est ainsi que pendant les mois torrides, je porte des pantalons courts pour l’église également. Et c’est curieux la rapidité avec laquelle je suis jugé par certains de mes amis, sans qu’ils ne comprennent le contexte géographique et culturel de mes tenues. L’envie constante de juger l’autre constitue un bien autre débat, j’en conviens.
Sans le réaliser, quoique nous vivons dans une ère de décadence et même de disconvenance, il n’y a pas mal de vlogs qui se réalisent sur les réseaux sociaux pour tenter de redresser la barre. Je suis abonné à plusieurs de ces comptes qui apprennent aux gens comment se comporter, comment s’habiller, comment règlementer les rapports humains, plusieurs de ces petits trucs pour être correct, encore une fois en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance.
Cette rubrique ne se transformera pas en un cours sur l’Etiquette, la semaine prochaine, néanmoins, nous aborderons un autre aspect de la question.
A sortir prochainement : Le protocole 2
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Patrick G. Volcy