Entre janvier et mars 2024, au moins 2.505 personnes ont été tuées ou blessées à la suite de violences liées aux gangs, soit une augmentation de 53% par rapport au trimestre précédente (octobre à décembre 2023), a indiqué le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dans son dernier rapport.
La plupart des cas de meurtres et de blessures ont été documentés dans la capitale Port-au-Prince, mais le rapport ajoute que le département de l’Artibonite a également été fortement touché par ces violences.
Le document indique qu’au moins 438 personnes ont été enlevées contre rançon au cours du premier trimestre, toutes dans les départements de l’Ouest (où se trouve la capitale Port-au-Prince) et de l’Artibonite, soit une baisse de 37% par rapport au quatrième trimestre de 2023.
Attaques coordonnées des gangs
Dès la fin du mois de février, des gangs ont mené des attaques coordonnées d’envergure contre des institutions publiques et des infrastructures stratégiques de la capitale.
Le rapport indique que l’impact de la violence sur les droits des enfants reste extrêmement alarmant. Il ajoute que la violence sexuelle continue d’être utilisée par les gangs pour attaquer les résidents des quartiers « rivaux » et que ces gangs continuent à recruter et à utiliser des enfants pour commettre des activités criminelles.
Le BINUH note également que la justice populaire, exercée dans le cadre du mouvement « Bwa Kalé », ainsi que les groupes « d’autodéfense », ont fait au moins 141 morts dans le pays.