Deux ans comme Premier Ministre, deux ans comme Président, deux ans comme Parlementaire.
Ariel Henry, dans ce monde d’état de droit, de régime démocratique, de séparation des 3 pouvoirs, est en Haïti la Trinité supportée par un tweet du Core Group et de toute la communauté internationale.
Les grands pays démocratiques disent qu’ils ne supportent pas Ariel Henry, mais l’Etat Haïtien. Il faudrait se demander qui est donc l’Etat Haïtien ou qu’est ce que l’Etat Haïtien.
Comment peut-on dire qu’on supporte l’Etat si celui la même qui est à la tête de cet état n’a aucune autorité constitutionnelle ni démocratique. D’où Ariel puise-t-il autant de liberté dans un monde où les plus grandes démocraties sanctionnent sous la base d’enquêtes et/ou même sous la base d’informations circulant dans la presse et sur les réseaux sociaux.
Ariel Henry semble échapper à la catégorie, quand on sait que les haïtiens et les organisations haïtiennes de droits de l’homme dénoncent la corruption dans l’Etat, la gabegie administrative de Ariel Henry, son appartenance aux gangs, et son implication dans l’assassinat du président Jovenel Moïse pour n’avoir pas voulu répondre à la justice de sa relation avec Joseph Félix Badio, recherché par les forces de l’ordre.
De voyage en voyage, de per diem en per diem, des rencontres à n’en plus finir et qui n’apportent aucune amélioration concrète dans ce tourment dans lequel vivent les haïtiens depuis deux ans.
Oui, Haïti a toujours été dans la tourmente pourrait-on dire, mais jamais on a connu cette détérioration et cette incapacité criante de l’Etat à redresser la barre. Aucun leadership ni esprit d’initiative. Le grand neurochirurgien haïtien, Dr Ariel Henry, laisse la malade, Haiti, décomposée sur la table de la salle d’opération. Une attitude cynique qui invite aux questions.
Le dernier voyage du PM Ariel Henry au sommet de l’Union Européenne avec les pays de la Caraïbe et de l’Amérique tenu à Bruxelles les 18-19 Juillet 2023 ne semble pas apporter un élément nouveau dans la crise haïtienne à part une promesse de dix millions d’euros (euros 10,000,000.00) pour Haïti.
A se demander, pourquoi Ariel Henry a-t-il tenu à donner, à son retour, un message contraire au rapport de l’ONU publié depuis le 14 juillet 2023 sur l’envoi de forces militaires étrangères en Haïti ?
Pourquoi la Caricom a décidé de publier que le 19 juillet en plein sommet de l’UE sa DÉCLARATION DE LA RÉUNION DU GROUPE D’ÉMINENTES PERSONNALITÉS DE LA CARICOM AVEC LES PARTIES PRENANTES HAÏTIENNES À PORT-AU-PRINCE (HAÏTI) DU 12 AU 15 JUILLET 2023
Haïti a-t-elle véritablement obtenu quelque chose au Sommet de Bruxelles ou cette sempiternelle obligation de continuer avec le PM, le dialogue interhaitien et des négociations plus inclusives.
On sait que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis à Luis Abinader l’accompagnement du GlobalGateway pour la République Dominicaine. Cette nouvelle stratégie européenne visant à développer des liens intelligents, propres et sûrs dans les domaines du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier.
Quelqu’un cherche-t-il à faire passer le temps?
A qui profite la crise haïtienne?
Entre temps, Ariel Henry doit comprendre qu’il n’a plus la confiance de la communauté internationale.La démarche de la Caricom était pour mesurer sa bonne foi et sa volonté réelle de retourner à l’ordre constitutionnel.
Dans un temps où les pronostics étaient scientifiques, on aurait pu dire que le temps de Ariel Henry est compté, mais aujourd’hui, on est obligé tout simplement de se demander qu’est ce qu’il a bien pu négocier pour être encore là.
La Rédaction
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