Deux ans après l’assassinat du président Jovenel Moïse, dans la nuit du 6 au 7juillet 2021, le Protecteur du citoyen, Dr Renan Hédouville, réitère son appel à un appui d’une instance internationale pouvant aider la justice haïtienne à faire lumière sur ce crime qualifié d’odieux et de crapuleux.
Dans une note, l’OPC fait remarquer que des avancées ont été réalisées par la justice américaine qui a arrêté plusieurs individus pour leur implication présumée dans l’assassinat de M. Moïse et condamné à perpétuité l’un d’entre eux : l’homme d’affaires Rodolphe Jaar. Néanmoins, sur le plan national, l’insatisfaction est quasi totale, dénonce-t-il.
“Ne pas faire jaillir la lumière sur ce crime abominable, ouvrira la voie à l’assassinat d’autres chefs d’Etat dans les mêmes conditions avec le même degré de cruauté, de barbarie”, prévient le protecteur du citoyen.
Il ajouta que c’est l’impunité dont jouissent les assassins du célèbre journaliste Jean L. Dominique, assassiné le 3 avril 2000, qui a provoqué ou entraîné l’assassinat de plusieurs autres journalistes et des travailleurs de presse au vu et au su de plus d’un.
Plusieurs individus dénoncés dans l’assassinat de M. Moïse sont en caval et le juge chargé de l’enquête Walter Wesser Voltaire, travaille dans des conditions de sécurité extrêmement faibles; comme c’est d’ailleurs le cas d’autres juges d’instruction en charge de certains dossiers sensibles, fait remarquer le protecteur du citoyen.
A travers l’assassinat de Jovenel Moïse, on a assisté à la disparition de la raison, a-t-il dit, dénonçant “la lenteur inacceptable” avec laquelle le dossier est traité par la justice ce qui, dit-il, est préoccupant et inquiétant.
Il est temps, dit-il, d’arrêter le train de la violence liée à l’impunité pour arriver au triomphe de la justice avec le jugement et la condamnation des criminels conformément aux principes généraux du droit pénal. Il faut éradiquer la pratique des dossiers classés sans suite dans les tiroirs de l’oubli, en dehors des conventions et des lois signées par Haïti.
Le Protecteur du Citoyen dit attendre la publication de l’enquête et le début des procédures pour un jugement exemplaire, soulignant que la coupe de la barbarie, de l’impunité, du terrorisme est remplie de sang, surtout le sang de celui de plusieurs victimes assassinées au quotidien, (avocats, policiers, commerçants, professionnels de la santé, étudiants, simples citoyens…), sous le parapluie de l’impunité et la bénédiction de la corruption.
La Rédaction
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