Au moins 200 personnes ont été tuées ce mardi dans un bombardement israélien sur l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Dans un communiqué, il fait état de « 200 à 300 martyrs » tués dans un bombardement ayant touché l’enceinte de l’hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville de Gaza. Mahmoud Abbas décrète trois jours de deuil national.
Dans un entretien accordé à Al-Jazira, le porte-parole du ministère de la santé déclare que, « selon les ambulanciers qui récupèrent les corps et les victimes sur le terrain, il y a 500 victimes [qui] gisent encore au sol », sans préciser s’il s’agit uniquement de morts ou de morts et blessés.
Des patients et des civils déplacés auraient cherché refuge à l’hôpital, suite à l’ordre donné par Israël d’évacuer vers le sud avant ce qui devrait être une offensive terrestre.
« L’OMS condamne fermement cette attaque », a écrit le chef de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X. « Nous appelons à la protection immédiate des civils et des soins de santé, et à l’annulation des ordres d’évacuation ».
L’ordre d’évacuation est « impossible à exécuter »
L’hôpital al-Ahli était opérationnel et accueillait des patients, des soignants et des personnes déplacées internes, a indiqué l’OMS dans un communiqué.
« Cet hôpital était l’un des 20 au nord de la bande de Gaza qui faisaient l’objet d’ordres d’évacuation de l’armée israélienne », a indiqué l’agence. « L’ordre d’évacuation est impossible à exécuter étant donné l’insécurité actuelle, l’état critique de nombreux patients et le manque d’ambulances, de personnel, de capacité en lits du système de santé et d’abris alternatifs pour les personnes déplacées »
Une école de l’UNRWA touchée
Plus tôt mardi, l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens au Proche-Orient, a rapporté qu’au moins six personnes avaient été tuées lorsqu’une de ses écoles a été touchée dans le camp d’al-Magahazi, situé au centre de Gaza.
Des dizaines d’autres ont été blessés, notamment des membres du personnel de l’UNRWA, et ce chiffre risque d’être encore plus élevé.
« C’est scandaleux et cela démontre une fois de plus un mépris flagrant pour la vie des civils. Il n’y a plus d’endroit sûr à Gaza, pas même les installations de l’UNRWA », a déclaré le chef de l’agence dans un communiqué.
Au moins 4 000 personnes avaient trouvé refuge dans cette école transformée en refuge. « Ils n’avaient et n’ont toujours nulle part où aller », a déclaré l’UNRWA.
Source : Le Monde.fr et ONUINFOS
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