Après avoir vu des images de gangs brûlant et mangeant la chaire de leurs victimes Nayib Bukele, le président du Salvador a déclaré une deuxième fois sur X:
“Nous avons vu des images similaires au Salvador il y a quelques années. Des gangs se baignant avec les crânes de leurs victimes.
Tous les “experts” disaient qu’ils ne pouvaient pas être vaincus, parce qu’ils étaient une “partie intrinsèque de notre société”.
Ils se sont trompés. Nous les avons anéantis.
Il faut faire de même en Haïti.”
Ce dimanche matin, il avait déclaré aussi qu’il peut gérer le dossier Haïti. “Nous pouvons réparer cela, mais nous aurons besoin d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, du consentement du pays hôte et de toutes les dépenses de la mission pour les couvrir ». Les mêmes exigences que le Kenya mais pas les mêmes expériences en matière de gestion de gangs.
La CARICOM, une alliance de nations des Caraïbes, a convoqué des envoyés des États-Unis, de la France, du Canada et des Nations unies à une réunion lundi en Jamaïque pour discuter de la violence.
Le président de la Guyane, Irfaan Ali, a déclaré que la réunion aborderait “des questions cruciales pour la stabilisation de la sécurité et la fourniture d’une aide humanitaire urgente”.
Au Salvador, M. Bukele a lancé une guerre contre les gangs en mars 2022, en instaurant l’état d’urgence qui suspend la nécessité de délivrer des mandats d’arrêt, entre autres libertés civiles.
En vertu de cette disposition, les autorités ont arrêté quelque 75 000 gangsters présumés, dont beaucoup sont enfermés dans une prison – la plus grande des Amériques – que M. Bukele a fait spécialement construire.
Au moins 7 000 d’entre eux ont été libérés par la suite.
Bukele a été réélu avec plus de 80 % des voix en février et est largement reconnu pour avoir réduit le nombre d’homicides au taux le plus bas depuis trois décennies.
Ses tactiques ont été saluées et imitées par les autorités de l’Équateur et de l’Argentine, qui sont en proie à la criminalité.
Cette semaine, il a retweeté plusieurs messages présentant des images de prisonniers torse nu et maîtrisés dans la province la plus violente d’Argentine, où un gouverneur a adopté une politique de répression des gangs à la Bukele.
Avec RFI