Le cancer du pancréas a pendant longtemps été de ceux qu’on ne se donne même pas la peine de confirmer. Une fois les signes extérieurs de la maladie identifiés, les médecins se contentaient de renvoyer leurs patients chez eux. A quoi bon les opérer pour chercher des grosseurs qui, de toute façon, les emporteraient ? Ces tumeurs-là sont sournoises : elles grossissent en silence, tapies au fond des tripes. Lorsqu’elles surgissent, il est déjà trop tard.
Depuis les années 1990, les progrès de l’imagerie et de l’analyse médicale ont rendu les vérifications plus fréquentes.
Le cancer du pancréas s’apprête à devenir la deuxième cause de mortalité par cancer en France et aux Etats-Unis, d’après les tendances actuelles enregistrées par les autorités sanitaires. Il n’était que la quatrième il y a une dizaine d’années. Ni les chances de survie, de l’ordre de 10 % à cinq ans, ni la nature de la tumeur, un « adénocarcinome canalaire » la plupart du temps, n’ont changé.
Seule nouveauté : la maladie est de plus en plus courante, même chez les moins de 50 ans, d’ordinaire épargnés par les tumeurs.
Avec l’Express
Source:
L'Express