Les pays voisins du Niger, le Mali et le Burkina Faso, jurent d’entrer en guerre contre l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soutenues par les États-Unis, si elles recourent à la force pour tenter de rétablir le président déchu du Niger.
“Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali”. Peut-on entendre dans le communiqué conjoint de Burkina Faso et Mali lu par le colonel Abdoulaye Maiga, ministre d’état.
Cette déclaration fait suite à l’ultimatum lancé par la CEDEAO et l’UA aux soldats nigériens, exigeant le rétablissement du dirigeant déchu sous peine d’être contraints de recourir à la force. La CEDEAO et l’UA ont également imposé des sanctions soutenues par les États-Unis.
Le secrétaire d’État Anthony Blinken et l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU Linda Thomas Greenfield se sont entretenus avec le dirigeant déchu et ont demandé sa réintégration immédiate.
Aujourd’hui, le Burkina Faso et le Mali, deux pays d’Afrique de l’Ouest, affirment qu’ils s’allieront aux soldats nigériens pour combattre les forces de l’Union africaine et de la CEDEAO si elles recourent à la force. Le Burkina Faso et le Mali ont également renversé leur propre gouvernement.
Le président JoeBiden n’avait pas invité le Burkina Faso et le Mali au deuxième sommet des dirigeants américano-africains en décembre dernier. Le Premier ministre italien Giorgia Meloni, a déclaré il y a quelques jours que le Burkina Faso était appauvri et déstabilisé par la France, un allié des États-Unis, pour reprendre le média Africa News Today.
De plus, selon Africa Archives, Le régime militaire actuel au Niger a, avec effet immédiat, interdit l’exportation d’uranium vers la France. Plus de 50 % du minerai d’uranium extrait du Niger est utilisé pour alimenter les centrales nucléaires françaises. 24 % des importations d’uranium de l’UE proviennent du Niger.
Entre temps le 28 juillet : l’Union Européenne, les États-Unis, le Canada, l’ONU condamnent le coup d’Etat au Niger et confirme leur solidarité au président déchu.
“L’UE condamne avec la plus grande fermeté le coup d’État au Niger. Les événements de ces derniers jours constituent une atteinte grave à la stabilité et à la démocratie au Niger et appelle à ce que la sécurité et la liberté de mouvement du Président Bazoum soient assurées sans conditions. Toute rupture de l’ordre constitutionnel aura des conséquences sur la coopération entre l’UE et le Niger, y compris la suspension immédiate de tout appui budgétaire. Nous resterons en étroite coordination avec les Chefs d’État de la CEDEAO.” |
Le 30 juillet 2023, Anthony Blinken a réaffirme son soutien au leadership des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour défendre l’ordre constitutionnel au Niger. Le gouvernement légitime et démocratiquement élu doit être rétabli immédiatement.”
Au Canada le 31 Juillet, la Ministre des affaires étrangères Mélanie Joly demande la libération du président Bazoum et son rétablissement à la tête de l’État du Niger. La démocratie est essentielle et le gouvernement élu doit être rétabli immédiatement. Nous soutenons la Cedeao dans ses efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Dans une déclaration à la presse publiée le vendredi 28, les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ont condamné fermement « la détention du Président Mohamed Bazoum et les efforts visant à changer anticonstitutionnellement le gouvernement légitime de la République du Niger le 26 juillet 2023 ».
Ils ont appelé à « la libération immédiate et inconditionnelle du Président démocratiquement élu de la République » et ont souligné « la nécessité de le protéger, ainsi que sa famille et les membres de son gouvernement ».
La rédaction
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