Dans une note publiée le 16 octobre, le ministère des Affaires étrangères de la République Dominicaine informe qu’il y a eu à Santo Domingo, une réunion présidée par le ministre Roberto Álvarez avec une mission de l’Organisation des États américains (OEA). A la demande de la République Dominicaine, la mission est rentrée dans le but de recueillir des informations sur le canal qu’Haïti est en train de construire sur le fleuve Dajabón-Massacre. Un Canal qualifié d’Illégal dans la note du ministère.
La délégation de l’OEA nommée à ce poste par le Secrétaire général Luis Almagro est composée du Dr Jean Michel Arrighi, Secrétaire aux affaires juridiques de l’organisation ; et Andrés Sánchez, du Secrétariat du développement intégral.
Pour commencer la rencontre, le ministre des Affaires étrangères a expliqué à ces représentants de l’organisation régionale que le canal en cours de construction en Haïti pourrait avoir des implications importantes non seulement environnementales, mais aussi sociales et économiques. « La gestion de l’eau et des ressources naturelles associées a un impact direct sur les communautés agricoles et de pêcheurs qui dépendent du fleuve, de la lagune de Saladillo et d’autres zones humides pour leur subsistance », a réitéré le ministre des Affaires étrangères Álvarez.
« Cette mission qui nous rend visite aujourd’hui joue un rôle crucial dans ce scénario. Leur expérience et leur expertise constituent une plate-forme inestimable pour aborder ces questions de manière équitable et objective, guidées par un engagement à renforcer la paix et la coopération dans notre région. Nous espérons que ce processus pourra aboutir à une solution qui tienne compte des préoccupations des deux nations et qui renforce l’architecture institutionnelle et juridique qui régit nos relations bilatérales », a ajouté le diplomate dominicain.
Pour sa part, le commissaire Jean Michel Arrighi a expliqué que l’objectif de cette visite est de recueillir des informations techniques afin de connaître la situation.
Lors de cette réunion, des techniciens de l’Institut National des Ressources Hydrauliques (INDHRI) et de l’Institut National de l’Eau Potable et de l’Assainissement (INAPA) ont donné des explications sur les risques d’inondation liés à la construction haïtienne et sur les caractéristiques des prises d’eau que la République Dominicaine possède dans la rivière Dajabón du côté dominicain, qui n’affectent pas le côté haïtien. Au contraire, certains sont également utilisés par les agriculteurs haïtiens.
Entre-temps, le ministre des Affaires étrangères a déclaré aux personnes présentes qu’Haïti se trouve à un moment politique important en vue du déploiement imminent d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti qui facilitera le rétablissement des institutions et de l’ordre public dans ce pays.
Ont participé à cette réunion au nom de la délégation dominicaine, de MIREX, l’ambassadeur dominicain auprès de l’OEA, Josué Fiallo ; le directeur de la Commission mixte bilatérale RD-Haïti, Julio Ortega Tous ; l’ambassadeur Miguel Pichardo ; le réalisateur de Border and Limits, Rafael Taveras ; le directeur des études et de l’analyse stratégiques, Anselmo Muñiz ; le directeur juridique, Boni Guerrero ; et le conseiller Emil Chireno.
Y ont également participé le directeur général de l’INAPA, Wellington Arnaud ; le vice-ministre de l’Agriculture, Eulalio Ramírez ; le vice-ministre de l’Environnement, René Mateo ; le directeur de l’Institut géographique national, Bolívar Troncoso ; le directeur des risques et des catastrophes naturelles du ministère de la Présidence, Mario Grullón ; et les directeurs de l’Institut cartographique. Étaient également présents le géologue Osiris De León et l’écologiste Luis Carvajal, de l’Académie des sciences et de l’environnement de l’Université autonome de Saint-Domingue (UASD).
Il est prévu que cette mission de l’OEA se rendra à la frontière du côté dominicain et, à son retour à Washington, aux États-Unis, elle fera le rapport au Secrétaire général Almagro et à tous les États membres de l’organisation des informations recueillies au cours de cette visite.
La rédaction
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