Les chefs de gouvernement de la CARICOM, dont le Premier ministre haïtien Ariel Henry, ont rencontré les partenaires internationaux d’Haïti, notamment le Canada, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et les Nations Unies, dans le cadre d’une réunion de coordination sur la situation en Haïti dans le contexte de la résolution 2699 du Conseil de sécurité. Haïti, en tant que nation sœur de la Communauté, a été au centre de la 46e réunion de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes qui s’est tenue à Georgetown, au Guyana, le 26 février.
Les chefs de gouvernement et les partenaires ont reçu une mise à jour sur la situation par le coordonnateur du Groupe de personnalités éminentes, l’ancien Premier ministre Kenny Anthony. Au cours d’une discussion franche et approfondie sur la situation en Haïti, les chefs de la CARICOM ont exprimé leur profonde préoccupation face à la détérioration continue de la situation sécuritaire, humanitaire et politique et au retard persistant dans la sortie de l’impasse politique, qui ont bloqué la possibilité d’élections libres et équitables. Les chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM ont souligné le besoin crucial et immédiat d’une voie politique claire, qui devrait être participative et inclusive.
Les dirigeants de la CARICOM ont pris note de l’engagement pris par le Premier ministre Ariel Henry de prendre des mesures importantes pour faire avancer le processus politique, y compris la tenue d’élections générales pour rétablir le gouvernement et l’autorité constitutionnels au plus tard le 31 août 2025.
À cette fin, une équipe d’évaluation des besoins électoraux sera dépêchée par la CARICOM d’ici le 31 mars 2024, en consultation avec les Nations Unies, conformément aux mandats existants du Conseil de sécurité, avec l’appui du Canada, des États-Unis et de l’OEA. L’équipe d’évaluation appuiera la planification et les efforts des institutions haïtiennes pertinentes à mettre en place.
Les chefs de la CARICOM et les principaux partenaires ont reconnu l’ampleur des souffrances du peuple haïtien. Cette situation a été exacerbée par l’absence de consensus entre les acteurs politiques, la société civile, les secteurs privé et religieux et le gouvernement haïtien.
À cet égard, les chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM ont appelé toutes les parties concernées à faire les concessions nécessaires pour parvenir à une solution à l’impasse politique. Ils ont insisté pour que chaque partie prenante reconnaisse qu’elle n’obtiendra pas tout ce qu’elle veut, mais qu’Haïti doit obtenir ce dont elle a besoin.
Dans ce contexte, la CARICOM invitera les parties prenantes à participer d’urgence à une réunion afin d’aborder et de régler la voie politique cruciale qui soit participative et inclusive.
Communauté des Caraïbes (CARICOM)
28 février 2024