Boris Johnson a entamé son audition par des excuses… ou presque. « Je suis désolé pour la douleur et la souffrance vécues pendant la pandémie ». Dans sa déclaration préliminaire, Boris Johnson s’évite des excuses personnelles, rapporte une correspondante de RFI à Londres, Emeline Vin. En amont de son audition, l’ancien Premier ministre avait aussi exprimé « ses excuses pour les erreurs que nous avons inévitablement commises ».
Pour quelles erreurs précises vous excusez-vous ? Interroge l’avocat en charge de l’audition. Boris Johnson hésite. « Face à une situation aussi inédite, vous commettez forcément des erreurs ». Desquelles parlez-vous ? Atermoiements encore. L’ex-chef du gouvernement admet des ratés dans la communication de l’exécutif.
La présidente de l’audience a dû interrompre deux fois l’interrogatoire, entre autres parce qu’un protestataire refusait de s’asseoir et brandissait une pancarte à l’adresse de Boris Johnson : « les morts ne peuvent pas entendre vos excuses ». Le Covid a tué plus de 232.000 personnes au Royaume-Uni.
La gestion du Covid et l’achat des vaccins ont créé un véritable scandale en Europe.
Le « New York Times » a rapporté en avril 2021 qu’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait échangé des SMS avec le patron de Pfizer dans le cadre des négociations sur un contrat d’achat de vaccins contre le Covid-19.
Un citoyen belge a porté plainte pour la deuxième fois contre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, cette fois-ci devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), à propos de l’affaire des SMS avec le PDG de Pfizer.
Frédéric Baldan, un lobbyiste belge de 35 ans spécialisé dans les relations commerciales entre l’UE et la Chine, a déposé le 23 mai 2023 une procédure en référé contre Mme von der Leyen au Tribunal de la CJUE, à la suite de l’affaire des SMS entre la présidente de la Commission et le PDG du laboratoire pharmaceutique Pfizer Albert Bourla. Le lobbyiste belge a confirmé à l’agence EURACTIV que la plainte avait bien été « reçue » le 30 mai et « enregistrée » par le Tribunal de l’UE.
L’affaire dite des SMS a été révélée par le New York Times en avril 2021. Mme von der Leyen et M. Bourla sont soupçonnés d’avoir négocié un contrat de 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid directement par SMS, pour un montant total de 35 milliards d’euros.
Cette affaire porte atteinte « à la moralité publique, à la confiance légitime des citoyens dans les institutions européennes et à la transparence », a déclaré M. Baldan lors d’une conférence de presse organisée à Paris jeudi (8 juin) par l’eurodéputée Michèle Rivasi (Europe Ecologie-Les Verts, EELV).
Avec RFI et l’agence EURACTIV