Un juge haïtien Al Duniel Dimanche a émis des mandats d’arrêt à l’encontre de plus de 30 hauts fonctionnaires accusés de corruption, dont de nombreux anciens présidents et premiers ministres.
Les mandats, émis vendredi et divulgués sur les médias sociaux au cours du week-end, accusent les fonctionnaires de détournement de fonds ou d’équipements liés au Centre national d’équipement d’Haïti. Ce centre est chargé d’utiliser des machines lourdes pour des tâches telles que la construction de routes ou le déblaiement des décombres, en particulier après les tremblements de terre.
L’ex-Président Jocelerme Privert et les ex-PMs Jean Michel Lapin et Joseph Jouthe ont publié des déclarations niant les allégations.
Le juge Al Duniel Dimanche a demandé à ce que les personnes accusées le rencontrent pour être interrogées pendant que l’enquête se poursuit. Selon Associated Press, le juge Al Duniel Dimanche n’a pas pu être joint dans l’immédiat pour un commentaire.
Toutes les personnes visées par le juge ont été informées par les réseaux sociaux. Ils affirment qu’il n’ont jamais été officiellement notifié du mandat d’amener ou de l’invitation.
« Je n’ai jamais non plus réquisitionné ou demandé l’utilisation d’un quelconque équipement de cette institution pour mes besoins personnels ou ceux de mes proches », a déclaré Lapin.
Privert a publié une déclaration accusant le juge d’avoir agi de manière malveillante et irréfléchie. Il a également affirmé que le tribunal de première instance de la capitale Port-au-Prince « n’est pas compétent pour connaître des actes posés par les présidents, les premiers ministres et les ministres dans l’exercice de leurs fonctions ».
Bizarrement, l’ancien premier ministre Claude Joseph, qui n’est pas cité dans le mandat d’arrêt, a déclaré qu’il avait rencontré le juge lundi au cas où il pourrait contribuer à l’affaire.
Lire aussi : Analyse Juridique des mandats émis par le juge Dimanche – Affaire CNE