Une dizaine de véhicules blindés se sont rendus au Centre-ville de Port-au-Prince ce mercredi. La présence de policiers haïtiens et kényans a été constatée. On ignore s’il s’agit d’une opération dans l’un des fiefs des bandits qui contrôlent le Centre-Ville de la capitale.
Des tirs nourris ont été entendus. Des policiers, haïtiens et kényans, lourdement armés ont été remarqués jusqu’à la rue Pavée, après avoir patrouillé la zone du Champ-de-Mars.
Parallèlement, la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) a transféré les prisonniers, plus de 150, qui étaient à Carrefour.
Ils ont été transférés, par la route et par la mer, vers le Grand Sud notamment à Petit-Goâve, Anse-à Veau et Aux Cayes, confirme le responsable de la DAP, l’inspecteur général Pierre-René François, évoquant des raisons de sécurité.
Entretemps, l’ancien ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Lucmane Delille, demande aux autorités de prendre au sérieux la problématique de l’insécurité dans le pays.
La situation est grave, des mesures adéquates doivent être prises, affirme l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince qui souligne qu’un CSPN (Conseil supérieur de la police nationale) spécial élargi devrait être organisé avec la participation des entités composant la chaîne de sécurité dans le pays.
Des informations font état de la décision du gouvernement de décréter l’État d’urgence sécuritaire sur les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Une décision qui n’a pas encore été officialisée et qui devrait permettre aux forces de l’ordre de prendre des mesures pour traquer les bandits.
Le premier ministre Garry Conille et le président (en exercice) du Conseil présidentiel de transition Edgard Leblanc avaient donné la garantie que l’Etat allait reprendre le contrôle de tout le pays, notamment les contrôlés par les gangs armés.
La Rédaction