Plusieurs policiers kenyans qui s’étaient portés volontaires pour le déploiement ont choisi de ne pas y participer pour leur sécurité a informé BBCNews.
Ariel Henry est muet depuis sa dernière déclaration publique en anglais lors de sa visite au Kenya. Le 28 Février, après sa participation à la 46ième réunion ordinaire de la Caricom où il lui a été fait l’obligation d’organiser les élections en août 2025, il s’est rendu au Kenya pour rencontrer le président William Ruto et finaliser les termes de l’accord bilatéral permettant le déploiement des 1000 officiers kenyans en Haïti.
Les deux dirigeants ont donc scellé un accord de réciprocité le 1er Mars 2024. Le ministre de l’Environnement, James Cadet, a paraphé le document pour Haïti.
Mais, depuis le 29 Février 2024. C’est le chaos total à Port-au-Prince, le chef de gangs Jimmy Cherizier “Barbecue” s’est fait le porte-parole de l’Union des gangs “Viv ansanm” pour réclamer la démission de Ariel Henry.
Depuis le 1er Mars, aucun signe de Ariel Henry. Les haïtiens ont appris par la presse étrangère que la République Dominicaine n’avait pas autorisé l’atterrissage de son charter à l’aéroport Las Americas et qu’il se trouverait à Porto Rico depuis le 5 mars. Patrick Boisvert, ministre des finances, nommé PM a.i. pour la durée du voyage de Ariel, a déclaré l’état d’urgence pour un mois.
Entre-temps, plusieurs policiers kenyans qui s’étaient portés volontaires pour le déploiement ont choisi de ne pas y participer pour leur sécurité a informé BBCNews.
Un officier a déclaré à la BBC qu’il n’y avait pas de mécanismes clairs sur la façon dont ils devaient travailler pendant la mission. Un autre a déclaré que certains membres de son équipe s’étaient retirés à la suite de la récente montée de la violence.
Les gangs de Port-au-Prince ont profité de l’absence du Premier ministre Ariel Henry pour déclencher une série d’attaques coordonnées.
Ils ont notamment pris pour cible l’aéroport international – qu’ils veulent contrôler pour empêcher Ariel Henry de revenir- deux prisons, dont ils ont libéré des milliers de détenus. Au moins 3800 se sont en cavale. Des tentatives d’évasion ont été reportées à la prison de Jacmel dans le Sud Est du pays.
Les corps de plusieurs prisonniers ont également été laissés dans les rues après la prise d’assaut du Pénitencier National.
Les organisations humanitaires estiment que plus de 15 000 personnes ont fui leur domicile au cours de la semaine écoulée.
Les gangs n’ont pas dit quel était leur objectif final au-delà de l’éviction de M. Henry, mais dans une vidéo virale Barbecue a informé après avoir obtenu la démission de Ariel, il s’attaquera aussi à ce secteur qu’il estime avoir fait du mal au pays.
Jimmy “Barbecue” Chérizier, un ancien officier de police qui dirige une alliance de gangs appelée G9, a menacé de déclencher une “guerre civile” si M. Henry ne démissionnait pas, ce qui, selon lui, pourrait déboucher sur un “génocide”.
Les pays des Caraïbes ainsi que les États-Unis ont exhorté Ariel Henry à prendre des mesures pour “finaliser un accord politique”.
Irfaan Ali, le président de la Guyane qui préside actuellement l’organisation régionale Caricom, a déclaré qu’il fallait “une solution politique pour ancrer toute stabilisation de la sécurité et des efforts humanitaires”.
Avec BBCNews Haiti gangs torch police stations as PM’s future hangs in balance – BBC News