Entassement des prisonniers dans les cellules, absence d’eau, le phénomène de détention préventive prolongée ; autant des problèmes auxquels les détenus font face à la prison civile des Gonaïves.
Cette situation inquiète Me Michelet Dorgilles, coordonnateur de « Main ensemble pour le développement d’Haïti ». Il souligne que pour l’heure, environ 500 personnes sont incarcérées dans cette prison qui ne comporte que 9 cellules, s’alarme le défenseur des droits humains.
Dans un article du Nouvelliste daté de 2018, les détenus de la cellule « Bagdad » avait décrit leur quotidien, avec amertume. L’espace est congestionné. La chaleur est insupportable. L’odeur de leur cellule leur sert de parfum. Ces prisonniers avaient déclaré rester debout presque toute la journée. Plusieurs d’entre eux ont les pieds enflés. 117 personnes dans une cellule certaines fois. Impossible de bouger. Par relève, pour dormir, certains auraient utilisé le sceau qui sert de latrine.
Me Michelet Dorgilles, a qualifié de « crime organisé » la détention des prisonniers aux Gonaïves. Les cellules sont de véritables cachots, dénonce l’avocat depuis 2018.