Emmanuel Macron a dissout le 9 juin 2024 l’Assemblée nationale. “Une décision grave, lourde, mais avant tout un acte de confiance en vous, mes chers compatriotes. Des élections législatives se tiendront le 30 juin et le 7 juillet. J’ai confiance en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures. Ma seule ambition est d’être utile à notre pays que j’aime tant.”a déclaré le président Emmanuel Macron.
Les faits
Ce mercredi, Emmanuel Macron a donné une conférence de presse pour répondre aux journalistes, quelques jours après avoir annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, et alors que le 1er tour des élections législatives anticipées se tiendra le 30 juin prochain.
Pour expliquer sa décision d’avoir dissous l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron met en avant l’échec de son camp aux Européennes. Il explique aussi avoir “pris acte d’un blocage qui conduisait inéluctablement à empêcher le gouvernement d’agir”, selon LCP-Assemblée nationale. En effet, son camp ne dispose que d’une majorité relative, ce qui l’oblige, soit à passer en force avec des 49.3, soit à s’allier avec d’autres partis.
Or, le gouvernement faisait face à une menace grandissante de motion de censure, autrement dit une procédure, initiée par les députés, qui leur permet de renvoyer le gouvernement, et d’organiser dans la foulée de nouvelles élections. Emmanuel Macron a donc pris les devants.
Quelle est la stratégie d’Emmanuel Macron ?
La volonté d’Emmanuel Macron est de rejeter les deux camps qui l’opposent.
Emmanuel Macron a estimé qu’Éric Ciotti “a fait un pacte avec le diable” en décidant de s’allier avec le Rassemblement national, selon Public Sénat.
Il a également regretté que plusieurs partis de gauche aient choisi de créer un front populaire avec La France insoumise, alors qu’il accuse l’extrême gauche de communautarisme, d’antiparlementarisme et d’antisémitisme,faisant notamment écho, sans le citer directement, aux propos de Jean-Luc Mélenchon, qui déclarait dans un post de blog il y a quelques jours : “Contrairement à ce que dit la propagande de l’officialité, l’antisémitisme reste résiduel en France. Il est en tout cas totalement absent des rassemblements populaires”. Des propos qui avaient suscité la polémique, alors que le ministère de l’Intérieur observe une explosion du nombre de cas d’antisémitisme depuis le 7 octobre.
En tout cas, Emmanuel Macron a aussi dévoilé certaines mesures qui devraient figurer sur le programme de son camp aux législatives.
Concernant la jeunesse, il a indiqué vouloir généraliser le service national universel, le SNU, d’ici à la rentrée 2026. Le SNU, c’est un dispositif gratuit qui a été créé en 2019 et qui pour le moment est basé sur le volontariat. Il se divise en 3 phases, la 1re étant un séjour de cohésion de 12 jours, encadré notamment par des anciens militaires.
Il s’est aussi dit favorable à l’interdiction des téléphones portables pour les moins de 11 ans, et aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, d’après Le HuffPost.
Avec Hugodecrypte