L’une des personnes impliquées dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse a été condamnée à la prison à vie par un tribunal fédéral de Miami, en Floride.
Mario Antonio Palacios, un ex-militaire colombien de 45 ans, était accusé de trois chefs d’accusation de conspiration en vue de l’assassinat du président haïtien de l’époque. Il s’agit de la deuxième condamnation à perpétuité prononcée pour ce crime. La première a été prononcée à l’encontre de l’ancien sénateur haïtien Joseph Joel John, qui aurait fourni des véhicules et d’autres ressources pour commettre l’assassinat.
L’ex-militaire a été capturé en janvier 2022 au Panama, ce qui lui a valu d’être renvoyé devant la justice américaine pour répondre d’un crime de meurtre.
Quelques mois plus tard, lors d’une audience en avril 2022, Palacios a plaidé non coupable des crimes liés à la conspiration pour fournir un soutien matériel ; cependant, en décembre 2023, il a finalement reconnu sa culpabilité.
Suite à sa condamnation, une audience aura lieu le 18 avril impliquant Palacios et d’autres accusés dans le crime afin de convenir de réparations pour les victimes.
Après sa retraite de l’armée, où il a passé 20 ans, Palacio s’est consacré à la réparation de climatiseurs a déclaré le journal El Tiempo.
Le président Jovenel Moïse a été assassiné le 7 juillet 2021 dans sa résidence à Pelerin 5.
La police colombienne a déclaré que Palacios, ainsi que le reste du commando impliqué dans l’assassinat de Jovenel Moïse, s’était réfugié en République dominicaine et avait ensuite voyagé de Punta Cana à Haïti par voie terrestre pour commettre le crime.
Aujourd’hui la ex/première dame Martine Moïse, L’ancien premier ministre Claude Joseph et l’ancien directeur de la police nationale d’Haïti, Léon Charles ont également été inculpés par le juge d’instruction Walther W. Voltaire.
« Il existe des charges concordantes et des indices suffisants pour justifier leur responsabilité dans les faits qui leur sont reprochés », selon la décision du magistrat, qui les renvoie « devant la Cour criminelle, siégeant sans assistance de jury, pour y être jugés pour les faits d’association de malfaiteurs, vol à main armée, terrorisme, assassinat et complicité d’assassinat, crimes commis au préjudice de Jovenel Moïse ».
Il est toutefois important de signaler que Pierre Esperance du Réseau National des Droits Humains (RNDDH) avait déclaré à l’émission Le Point de Télé métropole que les États-Unis ne souhaitent pas vraiment de véritable procès sur l’assassinat du Président. D’après lui, tous les accusés plaideront coupables.
La rédaction