Retour à la base 2
Pas plus tard que dimanche dernier, je rendais visite à une amie atteinte d’une maladie dont le nom m’échappe. Elle adore ma cuisine, puisqu’elle est quasiment alitée, je me suis fait le plaisir d’apporter à manger pour elle et ses ouailles. Comme elle était contente ! Et moi aussi, d’ailleurs… Ce qui, cependant, m’a laissé un petit peu déconcerté, ce n’est qu’aucun de ses enfants ne s’est levé pour saluer le visiteur que j’étais. Le pire, les parents n’en ont rien dit, je parie qu’ils n’ont trouvé rien d’anormal au comportement des enfants. Et dire que jusqu’à présent, mes parents s’assurent que je salue convenablement les gens, surtout quand ils sont nos invités. Je me suis ainsi dit que le travail doit continuer, dans la mesure de mes capacités, je dois contribuer à l’éducation des enfants, pour des adultes plus équilibrés, au sein d’une société où il fait bon vivre.
Tout ceci est pour mettre l’emphase sur le salut. Les parents doivent se faire un point d’honneur pour contraindre les enfants à saluer les gens avec affection et respect, surtout les aînés. Il est tout à fait inadmissible pour les enfants de rencontrer du monde sans les saluer. Il en est de même pour les adultes, nous devons saluer les gens, peu importe le rang ou le statut social. En règle générale, celui qui voit l’autre en premier initiera la salutation, serait-ce qu’avec un signe de tête ou un sourire. Naturellement, l’homme ne tendra pas la main à la femme, tout comme un enfant ne tendra pas la main à un adulte. Après le « bonjour initial », c’est à la femme de tendre la main, tout comme il revient à un ainé de tendre la main à un plus jeune. L’initiative du baiser suivra le même protocole. Sauf dans le cadre familial bien, entendu, l’on s’embrasse tout naturellement.
« Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup, il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne… ». Malgré les fluctuations des années, cette citation, que dis-je, ce poème sur le sourire est encore à apprendre. Trop souvent, nous rencontrons des enfants, et même des adultes, arborant un visage si maussade qu’on aurait l’impression qu’ils portent, sur leurs épaules, tout le poids de l’existence humaine. Les parents doivent veiller à tout cela et encourager les plus jeunes à sourire, à sourire à la vie d’une part, à sourire à tout un chacun d’autre part.
On ne saurait clore cette série sur le retour à la base sans parler de Merci et S’il Vous / Te plait. Ce sont là des marques de politesse qui tendent à disparaître. Tout le monde est pressé, personne ne semble avoir du temps pour être poli. La politesse, cependant, est le reflet d’une bonne éducation et dit beaucoup sur qui l’on est. En plus, les gens polis seront mieux servis que ceux qui présenteraient certains caractères repréhensibles. Les gens mal élevés, ou mal appris, n’ont jamais bénéficié de quoi que ce soit, sinon que de connaître une vie malheureuse. On doit dire « s’il te plait » ou « s’il vous plait » lorsqu’on demande une faveur, tout comme on doit dire « merci » lorsqu’on la reçoit. Les parents se doivent d’initier ces bonnes manières avec les enfants pour qu’ils apprennent, à la source, la politesse et les usages qui seront toujours actuels, quels que soient les temps et les tendances.
A sortir prochainement : Le patriotisme
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Au plaisir de servir…
Patrick G. Volcy