Le Premier ministre Gabriel Attal a appelé ce mercredi sur France Inter à faire barrage au Rassemblement national, même avec un bulletin pour la France insoumise. Il a cependant précisé que “se désister ne veut pas dire se rallier”. Emmanuel Macron aurait quant à lui déclaré en Conseil des ministres qu’il ne gouvernerait pas avec LFI, selon une source citée par BFMTV.
Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour », a souligné Emmanuel Macron dans une déclaration écrite.« Pas une seule voix ne doit aller au Rassemblement national », a déclaré Gabriel Attal. « L’enjeu est clair : empêcher le Rassemblement national d’obtenir la majorité absolue. »
« Une chose est sûre », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (LFI), « M. Attal ne sera plus Premier ministre. »
Les rivaux politiques de LFI le décrivent comme un parti extrémiste, mais c’est le plus grand des groupes de gauche qui composent le Nouveau Front populaire, qui a terminé à quelques points du Rassemblement national.
Annie-Claire Bell, candidate RN aux législatives en Mayenne, a été condamnée à 10 mois de prison ferme en 1995. La raison : elle a pris en otage un secrétaire de mairie à l’aide d’une carabine dans la ville d’Ernée. Elle est toujours candidate aux 2nd tour : il n’est pas obligatoire d’avoir un casier judiciaire vierge pour être député.
Le 3 juillet, un site d’extrême-droite a publié une liste de noms d’avocats qui avaient signé une tribune contre le RN, intitulée « Liste (très partielle) d’avocats à éliminer ». Elle a provoqué l’indignation unanime de la profession et du ministre de la Justice. Cette liste, publiée entre deux tours de législatives très tendues, revêt un caractère encore plus symbolique, alors que se pose la question de la potentielle arrivée au pouvoir du Rassemblement national à l’issue du scrutin de dimanche.
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