Le projet de résolution, présenté par la Jordanie, a reçu 120 voix pour, 14 contre et 45 abstentions.
Le vote s’est déroulé au deuxième jour d’une session d’urgence de l’Assemblée générale sur la crise israélo-palestinienne, dans un contexte d’impasse au Conseil de sécurité et de conditions de plus en plus désastreuses dans l’enclave assiégée de Gaza.
La résolution appelle notamment à une « trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue », à ce que toutes les parties respectent le droit international et à une aide continue et sans entrave dans la bande de Gaza.
Le texte, qui bénéficiait du soutien de plus de 40 États membres, dont l’Égypte, Oman et les Émirats arabes unis, appelle également à la « libération immédiate et inconditionnelle » de tous les civils détenus en captivité et exige leur sécurité, leur bien-être et leur traitement humain, conformément au droit international.
Un amendement a été proposé par le Canada qui « rejette et condamne sans équivoque les attaques terroristes du Hamas » en Israël à partir du 7 octobre et la prise d’otages. Cet amendement a été rejeté lors d’un vote qui a précédé celui sur le texte de la résolution car il n’a pas obtenu la majorité des deux tiers (88 votes pour, 55 contre et 23 abstentions).
Les États-Unis, Israël ont voté contre
Le Canada a fait abstention
Haiti à également fait abstention
La France, La Russie et la Chine ont voté pour
Vote à l’Assemblée générale de l’ONU
À l’Assemblée générale, les 193 États membres disposent chacun d’une voix et contrairement au Conseil de sécurité, il n’y a pas de veto.
Les décisions de l’Assemblée générale sur les questions importantes sont prises à la majorité des deux tiers des membres présents et votants. Ces questions comprennent : des recommandations concernant le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ou d’autres sujets définis à l’article 83 du Règlement intérieur de l’Assemblée générale.
L’expression « membres présents et votants » désigne les membres votant pour ou contre. Les membres qui s’abstiennent de voter sont considérés comme ne votant pas.
Les observateurs permanents auprès de l’ONU, le Saint-Siège et l’État de Palestine, n’ont pas leur mot à dire dans les décisions de l’Assemblée générale.
Le camp de réfugiés d’Al Shati à Gaza a été touché par des frappes aériennes.
Le Conseil de sécurité dans l’impasse
La session d’urgence de l’Assemblée générale a commencé jeudi et 110 orateurs sont inscrits pour cette session qui s’est poursuivie vendredi et doit s’achever mardi 31 octobre.
Le Venezuela a pris la parole en premier vendredi, suivi du Qatar. L’Egypte et les États-Unis ont figuré aussi parmi les premiers orateurs de ce jour.
La session d’urgence de l’Assemblée générale se déroule dans le cadre du mandat « Unis pour la paix », habilitant l’Assemblée à agir lorsque le Conseil de sécurité se trouve dans l’impasse sur une question cruciale de paix et de sécurité internationales.
Jeudi, le Président de l’Assemblée générale, Dennis Francis, a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et inconditionnel et à l’ouverture de couloirs d’aide pour sauver des vies.
L’État de Palestine a pris la parole le premier jeudi, lançant un appel à mettre fin aux massacres pour le bien de « tous ceux qui peuvent être sauvés ».
Israël a ensuite pris la parole, décrivant la brutalité des attaques du Hamas contre des civils israéliens et d’autres, soulignant que son siège de Gaza et sa guerre contre le groupe militant visent à garantir que de telles « dépravations et atrocités ne se reproduisent plus jamais ».
La Jordanie, au nom du Groupe des Etats arabes, a déclaré qu’elle présentait le projet de résolution pour « prendre position en faveur de la paix », après l’échec répété du Conseil de sécurité à parvenir à un consensus.
Onu infos