Plus d’un an, depuis que le président de la République Dominicaine, Luís Abinader a fait d’Haïti son cheval de bataille. L’autre partie de l’île aussi têtue que le soleil pour parodier Yole Dérose dans sa pièce de théâtre « Haïti Terre de feu », défie continuellement le président Dominicain qui semble être mal renseigné sur la nature profonde de l’Haïtien.
Malheureusement, l’expression « Avoir le sang de Dessalines qui coule dans ses veines » n’est pas encore comprise dans toute sa dimension par l’étranger qui revient à chaque fois et sous différentes formes pour tenter vainement d’imposer ses règles de domination. Les Haïtiens resteront un peuple insaisissable et les leaders vendus resteront les plus vils de l’histoire quelle que soit la richesse qu’ils auraient pu amasser. Ce sont des traîtres à la Nation qui le demeureront toute leur vie.
Haïti ! Un peuple résilient, un peuple courageux, un peuple qui sait se sacrifier pour offrir une vie meilleure aux siens , un peuple qui choisit de ses combats et qui combattre. Un peuple qui encaisse aussi ses souffrances et ses humiliations. Un peuple, sage à volonté, qui connaît ses racines et son histoire.
Un peuple intelligent mais aujourd’hui fatigué par l’ingérence étrangère. Une ingérence qui exige aux dirigeants ce que bien souvent la population refuse. Une ingérence qui sape les bases mêmes de la démocratie. Une ingérence évidente, parfois grotesques sous le voile de l’aide humanitaire, des décisions des Nations Unies, et des décisions imposées par la Communauté internationale active en Haïti, du Core groupe et d’autres Institutions Internationales non performantes.
Le peuple haïtien est fatigué de cette pratique politique. Les hommes et les femmes sont fatigués de prendre les rues (fouler le béton) pour dénoncer leurs frustrations, pour condamner ces gouvernements faillis visiblement complices des gangs armés, de la corruption et de la mauvaise gouvernance. Les Haïtiens sont fatigués de cette vie misérable qu’on lui impose à travers des dirigeants manipulables, incapables et dépourvus de leadership.
Les Haïtiens sont fatigués. Fatigués avec Ariel Henry et les gangs de toutes sortes. Les Haïtiens se révoltent et refusent la volonté de Luís Abinader.
Les Haïtiens ne croient plus dans la bonne foi de la communauté internationale. Cette dernière est la seule à ne pas comprendre, semble t’il, que cette descente aux enfers d’Haïti est dûe à l’inaction du gouvernement actuel, à sa complicité ou sa mauvaise gestion des relations diplomatiques. Ariel Henry et ses alliés sont les seuls à bénéficier de ce calvaire que vivent les Haïtiens.
Sans comprendre pourquoi, les Nations Unies, le CARICOM, la communauté internationale en général hypocritement ne jurent que par un dénouement de la crise autour d’un dialogue avec Ariel Henry, lequel est amèrement décrié la population. Et comme récompense ou preuve d’un support incontestable, on attribue à Haïti, une mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) sous la résolution 2699 (2023) du conseil de sécurité des Nations Unies sous le leadership du Kenya. Pourtant, oh surprise! la Haute Court du Kenya n’a pas donné son feu-vert pour ledit déploiement !
Quand tout va mal, les Haïtiens doivent dialoguer entre eux. « La solution à la crise haïtienne doit sortir d’un dialogue entre haïtiens » disent-ils. Mais qui a créé finalement toutes ces déchirures au sein de la société haïtienne? La politique, l’étranger ou doit-on comprendre tout cela à travers les dissensions séculaires au sein du peuple haïtien ? Combien de dialogue ou d’essai de dialogue ont été sapés par ceux-là même qui invitent ou qui exigent le dialogue avec les gouvernements décriés et impopulaires. Combien de femmes et d’enfants doivent être assassinés au temps du dilatoire pour arriver au dialogue imposé ?
Pourquoi refuse-t-on à la population le droit de démasquer ces propres ennemis. Qui peut vouloir du bonheur d’un enfant mieux que ses propres parents.
L’international ne peut exiger que la population boive le verre vide de Ariel Henry. Quel bilan des deux ans de ce gouvernement au regard des désiderata de la population ? Quel bilan des deux ans au regard de l’Agenda de la communauté internationale en Haïti ? pourquoi les Haïtiens doivent-ils boire jusqu’à la lie le verre Ariel Henry ? Qu’est ce qui a été négocié ?
2 ans pour imposer un Dialogue mort-né et 1 an pour une force multinationale qui ne viendra peut-être pas.
La Rédaction