Le média Kenya The-Star.co.ke a informé que la Cour Suprême du Kenya décidera le 26 Janvier 2024 du déploiement des policiers en Haïti pour lutter contre l’insécurité était constitutionnelle.
Le juge Chacha Mwita a fixé la date après que les parties ait présenté leurs arguments en audience publique jeudi 16 Novembre dernier.
Le leader du parti Thirdway Alliance, Ekuru Aukot, également avocat du dossier et son président Mururu Waweru (requérants) ont soutenu que la constitution de 2010 n’envisageait pas le déploiement de policiers pour des missions à l’extérieur du pays, ce qui rendait la démarche inconstitutionnelle. Maitre Aukot a participé à l’élaboration de ladite constitution.
Ils ont déclaré au juge qu’ils ne contestaient pas la décision du parlement d’approuver ou non le déploiement, mais la décision de l’exécutif transmise par le Conseil de sécurité nationale et le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki, qui ont siégé et pris la décision de déployer la police.
Les requérants, par l’intermédiaire de l’avocat Charles Midenga, ont déclaré que seuls les membres des forces de défense kenyanes pouvaient être déployés à l’extérieur du pays.
Dans une duplique, l’avocat Eric Gumbo, qui représente le conseil et Kindiki, a déclaré à la Cour qu’au moment où l’affaire a été déposée, aucune décision n’avait été prise par le gouvernement du Kenya concernant le déploiement de policiers en Haïti.
Il a déclaré que la décision prise par le conseil devait ensuite être soumise au Parlement, composé de l’Assemblée nationale et du Sénat, avant d’être mise en œuvre.
“Tant que l’assemblée ne s’est pas prononcée, nous ne pouvons pas dire qu’une décision a été prise. Le Parlement est ici composé de l’Assemblée nationale et du Sénat. Vous êtes invités à vous prononcer sur une question qui est encore examinée par d’autres organes constitutionnels”, a déclaré M. Gumbo.
M. Gumbo a déclaré que ces organes détermineront s’il est possible de déployer les officiers dans un pays étranger.
Il a expliqué que le Kenya, qui a ratifié la charte des Nations unies en 1963, est tenu de soutenir l’initiative de paix.