Selon un rapport du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (Binuh), au moins 458 femmes et 28 filles ont été tuées du 1er janvier au 15 novembre.
Les bandits armés ont également blessé, durant cette période, au moins 353 femmes et 15 petites filles. Ils ont aussi enlevé 689 femmes et 11 filles, informe le Binuh.
La représentante de l’ONU-Femmes en Haïti, Marie Goretti Nduwayo, souligne que la situation est beaucoup plus grave que celle décrite par ces chiffres.
Elle fait remarquer que plusieurs cas de violences envers les femmes et les petites filles n’ont pas été répertoriés.
Cette problématique, dit-elle, doit interpeller toutes les couches de la société, les médias en particulier.
Madame Nduwayo souligne que 34% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des actes de violences domestiques parmi elles, 44% sont mariées et 33% en union libre.
La plupart des femmes ayant subi des violences domestiques n’ont pas été scolarisées. Elles ont à peine le niveau primaire, souligne Nduwayo, faisant remarquer que de nombreux cas de violences domestiques ont été enregistrés dans le département de l’ouest.
Par ailleurs, sur le plan administratif, il n’y a que deux femmes qui siègent à la Cour de Cassation et sur les 615 juges répartis dans les 18 juridictions du pays, seules 32 sont des femmes, souligne le rapport.
La Rédaction