Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publie de nouvelles orientations juridiques pour garantir que la protection internationale des réfugiés soit accordée aux Haïtiens qui en ont besoin. Ces nouvelles orientations visent à aider les États dans leur évaluation des demandes d’asile, compte tenu des dures réalités auxquelles sont confrontés les Haïtiens aujourd’hui, informent les Nations Unies.
Lors de son point de presse quotidien, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général António Guterres, a souligné que, « dans ses nouvelles orientations, le HCR considère que, conformément à la Convention relative au statut des réfugiés de 1951, les Haïtiens pouvant être considérés comme éligibles à la protection des réfugiés peuvent inclure des militants politiques, des journalistes, des juges, des avocats et d’autres personnes luttant contre la corruption et la criminalité, entre autres profils à risque ».
« Les Haïtiens peuvent également être éligibles à la protection des réfugiés en vertu de la définition régionale du réfugié de la Déclaration de Carthagène de 1984 », ajoute le porte-parole.
Selon cette définition, appliquée par de nombreux pays de la région, « la protection des réfugiés devrait être étendue aux personnes touchées par des circonstances qui perturbent gravement l’ordre public dans le pays et par une violence généralisée dans les zones touchées par les activités des gangs », souligne le porte-parole.
Parallèlement, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) informe que les Nations Unies ont acheminé, par voie aérienne, plus de 800 kilos de médicaments.
Il s’agit, notamment de poches de sang et d’autres fournitures médicales, en plus du personnel humanitaire.
L’OCHA souligne que ces fournitures sont essentielles à la réponse sanitaire des agences de l’ONU et des ONG, rappelant que le climat de violence qui prévaut en Haïti touche gravement les établissements de santé.
Dans le même temps, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué mardi plus de 8 400 repas chauds à des déplacés internes à Port-au-Prince.
La Rédaction