Au moins 40% des femmes et des filles sont victimes de violences sexistes ou sexuelles en Haïti au moins une fois de leur vie, déplore la ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Dr Sofia Loréus lors de la cérémonie commémorative de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
« Prévention, formation et éducation : des outils pour combattre les violences faites aux femmes et aux filles » tel est le thème qui avait été retenu pour la commémoration de cette journée en Haïti, ce samedi 25 novembre.
La ministre à la condition féminine a évoqué les cas de plusieurs femmes et filles victimes de violences et d’agressions sexuelles notamment dans les quartiers et localités contrôlés par les gangs armés.
Elle évoque des initiatives qui, dit-elle, ont été prises en vue de renforcer l’arsenal juridique haïtien dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ces dernières années.
Malgré les avancées réalisées, la population n’est pas suffisamment sensibilisée sur la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles dans notre société.
Pour sa part, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Nesmy Manigat, a lui aussi mis l’accent sur l’importance de l’éducation dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Il plaide en faveur d’une société égalitaire, inclusive où tout le monde puisse avoir les mêmes chances de réussite.
La ministre de la jeunesse, des sports et de l’action civique, l’ancienne député de Cornillon/Grand-Bois, Raymonde Rival, a, quant à elle, évoqué les violences auxquelles sont exposées certaines athlètes et réaffirme la volonté du MJSAC de les éradiquer.
La pratique du sport se trouve entravée par ce fléau que nous devons tous combattre jusqu’à son éradication, a-t-elle souligné.
La représentante du secrétaire général de l’ONU en Haïti et cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), Maria Isabel Salvador a, elle aussi, plaidé en faveur de l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles en Haïti.
Elle réaffirme la volonté des agences des nations unies de travailler, d’un commun accord avec les autorités haïtiennes et les organisations de la société civile, dans cette perspective.
La cérémonie de ce samedi a été organisée en présence notamment de plusieurs membres du corps diplomatiques, des représentants des agences des nations unies, des anciennes ministres à la condition féminine et des représentants de la Police Nationale d’Haïti. (PNH)
La Rédaction