Le ministre fédéral de la Défense du Canada, Bill Blair, a confirmé ce lundi qu’un navire canadien est arrivé à Cuba. Il a accosté aux côtés d’une partie de la flotte russe, dont un sous-marin à propulsion nucléaire et une frégate.
Le ministre Blair a affirmé que le Canada a étroitement collaboré avec la marine américaine dès l’arrivée de la flottille russe dans les eaux nord-américaines, déployant plusieurs navires dans la région, dont le NCSM Margaret Brooke et le NCSM Ville de Québec ainsi qu’un avion de patrouille.
M. Blair n’a toutefois pas voulu expliquer quelles sont les raisons qui l’ont poussé à autoriser une telle demande, affirmant qu’il s’agit d’informations confidentielles, selon RadioCanada.
Tout acteur étranger venant dans notre voisinage doit s’attendre à voir nos forces armées remplir leur mission qui est celle de protéger les intérêts du Canada. […] Notre présence [dans la région] envoie un message de dissuasion, a déclaré Bill Blair.
« Alors que nos troupes manquent de ressources, Trudeau dépense le budget de la défense et envoie un navire militaire canadien à Cuba aux côtés de la marine russe pour honorer le gouvernement communiste brutal de Cuba », a écrit M. Poilievre sur X.
Selon Gilles Rivard, ancien ambassadeur du Canada en Haïti, en envoyant un navire à La Havane, Ottawa n’a pas voulu se montrer intimidé par la présence de la flottille russe à Cuba.
On va montrer notre présence. Ce n’est pas parce que les Russes sont là-bas qu’on va donner l’impression qu’on cède devant eux, a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada. C’est un positionnement aussi bien militaire que politique. Il n’y a aucune animosité actuellement d’un point de vue militaire avec les Russes.
La visite à La Havane est la première de la marine canadienne en huit ans et intervient à un moment où le Canada a envoyé des milliards de dollars en aide et en équipement militaire à l’Ukraine pour l’aider à lutter contre l’invasion russe.
Avec Radio Canada