La Chambre des représentants américaine a enfin trouvé son speaker : le conservateur Mike Johnson a été élu, mercredi 25 octobre, à la présidence après des semaines de chaos et de querelles fratricides. Farouche allié de Donald Trump – il a appuyé les tentatives juridiques de renverser le résultat de l’élection de 2020 –, M. Johnson avait remporté un scrutin interne aux républicains mardi soir. Mercredi, il a réussi à obtenir 220 voix lors du scrutin.
Son élection a été accueillie par les acclamations et une ovation debout des membres de sa formation politique majoritaire à la Chambre, le Parti républicain, visiblement soulagés de voir le bout du tunnel.
Trois semaines de luttes intestines
Son élection intervient à l’issue d’un véritable feuilleton qui a exposé les luttes intestines entre élus de droite au grand jour. Mike Johnson était le quatrième républicain à être choisi par son parti en 21 jours pour remplacer Kevin McCarthy, destitué lors d’un vote historique. Il est le président de la Chambre des représentants le moins expérimenté en plus d’un siècle, n’ayant jamais présidé de commission.
Cet avocat et militant pour les valeurs « traditionnelles » de 51 ans a fait son entrée à la Chambre des représentants en 2017 après avoir suscité la controverse avec des législations considérées comme hostiles aux personnes LGBT+ en Louisiane. Ce père de quatre enfants a aussi voté contre la codification des protections fédérales pour le mariage homosexuel l’an dernier.
Il était par ailleurs le chef de file de plus de 100 républicains qui ont signé une note juridique appuyant une plainte visant à annuler les résultats de l’élection de 2020 dans quatre États remportés par le président Joe Biden. ABC News l’a interrogé mardi soir sur cette plainte sur laquelle la Cour suprême a refusé de statuer, mais il s’est contenté de répondre « question suivante » pendant que ses collègues huaient la journaliste.
Source LeMonde.fr, AFP, RFI
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