La présidente de Harvard, Claudine Gay, a annoncé mardi qu’elle quittait ses fonctions, au milieu d’une tempête de controverses au sein de l’université.
“C’est le cœur lourd mais avec un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer que je vais quitter mes fonctions de présidente”, a écrit Mme Gay dans une lettre adressée à la communauté de Harvard. “Après avoir consulté les membres de la Corporation, il est apparu clairement qu’il était dans l’intérêt de Harvard que je démissionne afin que notre communauté puisse traverser cette période de défis extraordinaires en se concentrant sur l’institution plutôt que sur un individu en particulier”.
“Au milieu de tout cela, il a été pénible de voir le doute planer sur mes engagements à faire face à la haine et à respecter la rigueur scientifique – deux valeurs fondamentales de mon identité – et effrayant de faire l’objet d’attaques personnelles et de menaces alimentées par l’animosité raciale”, a écrit Mme Gay.
Elle démissionne six mois seulement après le début de sa présidence. Première présidente noire de l’histoire de Harvard, vieille de près de 400 ans, et deuxième femme, Mme Gay a reconnu la brièveté de son mandat. Elle est d’origine haïtienne.
Lors de son audition le 5 décembre dernier au congrès, Mme Gay a été critiquée pour son manque de réponses directes sur les politiques et les procédures de lutte contre les brimades et le harcèlement des étudiants juifs.
Elle a été aussi mêlée à la controverse suscitée par les propos qu’elle a tenus le mois dernier sur l’antisémitisme devant le Congrès américain et par les récentes allégations de plagiat dans ses travaux universitaires.
“Lorsque l’on se souviendra de ma brève présidence, j’espère qu’elle sera perçue comme un moment de réveil sur l’importance de s’efforcer de trouver notre humanité commune – et de ne pas laisser la rancœur et la vitupération saper le processus vital de l’éducation”, a déclaré Mme Gay.
Avec CNN et EFE