En Conseil des ministres le mercredi 30 août, le gouvernement burkinabè a lié l’acte à la parole.
Il a décidé d’envoyer un contingent dans le pays nigérien comme annoncé il y a de cela quelques semaines. Cette décision complique la tâche pour la CEDEAO.
L’institution sous-régionale avait activé l’option militaire pour rétablir le président Bazoum au pouvoir après le coup d’Etat.
Désormais, une attaque de la CEDEAO sur le sol nigérien pourrait fragiliser sa relation avec le Burkina Faso.
Le ministre en charge de la sécurité burkinabé, Coulibaly, n’a pas parlé d’une décision à l’encontre de la CEDEAO.
Il a déclaré que cette décision était nécessaire pour améliorer la coopération régionale en matière de sécurité. Il a ajouté que la sécurité de Niamey est étroitement liée à la sécurité du Burkina Faso.
Un communiqué publié mercredi indique que le gouvernement a été autorisé à déployer un contingent militaire au Niger « en droite ligne avec les engagements stratégiques du pays ».
« Sans être belliciste, il faut dire que cet engagement se fait pour prévenir et mener au mieux notre lutte contre le terrorisme et répondre aux aspirations profondes des masses populaires burkinabé », a déclaré le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
« Ce qui touche à la sécurité du Niger affecte fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso », a-t-il ajouté.
« Nous avons laissé faire en Lybie et c’est venu chez nous. Nous n’allons plus laisser faire », a martelé le ministre.
De son côté, le gouvernement de transition du Niger a autorisé les militaires du Burkina Faso et du Mali à intervenir en cas d’intervention armée.
Cette décision vise à dissuader toute attaque contre le Niger et à signaler que les pays de la région sont unis face à la menace terroriste.
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La Rédaction