Les images étaient virales sur les réseaux sociaux. Six policiers, Louis Kether, Camille Pierre, Felix James Junior, Aurelus Guilloux Norabert, Badin Makes et Donaldson Innocent venaient de subir le châtiment des bandits à Liancourt, dans le département de l’Artibonite.
Les hors-la-loi ne se contentaient pas de les exécuter, ils ont humilié leurs cadavres déchiquetés pour ensuite les livrer aux chiens.
Un an plus tard, les proches de ces policiers n’ont toujours pas eu la possibilité de faire leur deuil. Pire encore, ces martyrs comme tant d’autres d’ailleurs, seraient déjà oubliés, effacés dans la mémoire des dirigeants.
Le coordonnateur du Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), Lionel Lazarre, regrette qu’aucune intervention n’a été planifiée, ou autorisée pour récupérer les cadavres de ses frères d’armes.
Un an après, l’un des plus beaux cadeaux que le Haut-Commandement aurait pu faire aux proches de ces policiers serait de rétablir la sécurité dans l’Artibonite, dit l’agent Lazarre.
Mais il est triste de constater que la situation sécuritaire s’est considérablement dégradée dans ce département ainsi que dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, regrette-t-il.
Garry Jean-Baptiste, conseiller au SPNH-17, un autre syndicat de la PNH, réaffirme son engagement à lutter pour que justice soit rendue aux proches des policiers abattus à Liancourt ainsi que les autres agents tués dans l’exercice de leurs fonctions.
Il évoque, en ce sens, les policiers abattus le 12 mars 2021 à « Village de Dieu » à Port-au-Prince dans les mêmes conditions.
Garry Jean-Baptiste informe que les policiers vont organiser un mouvement de protestation le 12 mars prochain pour exiger l’arrestation de tous ceux qui étaient impliqués dans l’opération bâclée ayant abouti à la mort des policiers à Village de Dieu.
La Rédaction