INSERTION DEMANDEE
L’indécence doit avoir ses limites, non ?
Ce 28 juillet qui est à l’orée du temps ramène le 109e anniversaire de l’impensable, les blancs débarquent.
Le processus politique national subissait un choc dont les conséquences sont omniprésentes jusqu’à ce jourd’hui. La mise à mort de notre processus politique national – donc naturel – par les occupants américains a conduit à la dénaturation de notre pays, affecte nos mœurs et laisse son empreinte indélébile dans la confection ou fabrication de nos hommes élites économiques et politiques.
L’expansion de l’impérialisme international en ce début du vingtième siècle jumelée à cette première expérience mondiale de la politique néocoloniale sont fondamentalement la cause de nos malheurs et les supplétifs locaux, armés d’un zèle inouï ont joué de leur partition, sans état d’âme. Aussi nous saluons patriotiquement la mémoire des résistants à cette occupation, ils ont eux, fait honneur aux Pères Fondateurs de la nation de par leur geste. Gloire et respect éternels à ces braves haïtiens.
Hommage à ces hommes et ces femmes de l’arrière-pays. Nous nous courbons devant la mémoire des milliers de victimes de cet ignominieux et violent affront fait à toute une nation : la nôtre. Nous n’oublierons jamais ceux et celles qui ont péri dans les camps de concentration établis par l’occupant dans le Nord d’Haïti … voilà un peu plus d”un siècle.
Nous sommes contraints par la force attractive de la réalité actuelle de nous prononcer sur un ensemble de points relatifs à la marche des affaires politiques et publiques de la nation. En effet, interpellés par les cris qui fusent de toutes parts, nous sommes obligés de sortir de notre silence pour soumettre les points qui suivent aux autorités publiques, aux responsables des formations politiques, nos partenaires, et également à nos concitoyens.
- Ce scandale de corruption au sein du CPT-9 illustre à tous les égards la justesse de la position exprimée par de nombreuses organisations et par des citoyens de l’élite intellectuelle contre le projet insensé de livrer la direction du pays à cette structure à neuf queues, au mépris de la constitution haïtienne et de nos pratiques qui eurent à faire déjà leur preuve.
- Le niveau de toxicité du CPT-9 est à un tel point qu’il empoisonne le climat social et politique, handicape notre capacité à procéder à la refonte de certaines de nos institutions, dans l’esprit de les rendre fonctionnelles et efficaces, afin de bien servir les contribuables.
- La mise en branle d’un processus de réforme institutionnelle avec objectif le reformatage de l’Etat afin de le rendre bien plus fonctionnel est une chimère avec ce CPT-9 à la tête de la nation. Le CPT-9 est une indiscutable entrave, en béton armé, à la construction d”un avenir apaisé si déterminant pour le futur immédiat du pays.
- Les pratiques et actions de bien de membres du dit CPT-9 sont un signal fort favorable aux gangs, justifient de fait leurs arguments spécieux et même fallacieux, et légitiment leur raison d”existence (selon les bandits fédérés : G9) .
- La roulette présidentielle sera entre les mains de qui au départ de l’actuel président, au terme de son “mandat “? . Pensez-y mes compatriotes, pensez-y bien.
Aussi, nous interpellons la conscience de chacun de vous concitoyens, celle de tous les patriotes pour exiger sans délai le départ pur et simple de cette structure si couteuse, si inutile et de surcroit si avilissante pour la nation. C’est à cette aune que la conscience, l’engagement citoyen et le patriotisme, sera appréciée…
C’est indéniablement un cas d’insalubrité publique auquel il faut y remédier sans tarder, nul responsable ne peut ignorer ou nier ce fait probant.
Aussi toute résistance, à cette décente et patriotique requête – de raison -, illustrera la preuve par mille que tout ce combat qui a débouché au renversement du gouvernement précèdent n’était motivé que par âpreté au gain personnel et à la politique partisane, plutôt que par souci de l’avenir de la nation.
Nous sommes interloqués par la mise en branle d’un processus devant mettre sur pied un CEP. . Mais pourquoi cet empressement ….nan sa nou ye la a ?
Est-une priorité nationale, dans ce contexte si flou marqué par la corruption débridée et de cooptation vulgaire, sans vergogne ?
Les priorités nationales sont bel et bien ailleurs.
- La sécurité publique à travers l”ensemble du territoire national.
- La relance de l’économie de production, pourvoyeuse d”emploi.
- L’augmentation du salaire minimum des ouvriers et des travailleurs en général.
- Un support multiple forme à donner aux entrepreneurs agricoles, tant à ceux-là qui sont dans l’agro-industrie qu’aux producteurs de base que sont les paysans- les producteurs directs- .
- Les importantes et nécessaires dispositions à prendre pour la préparation de l’ouverture des classes pour la prochaine année scolaire, qui en passant, nous recommandons très fortement qu’elle se fasse en octobre au lieu de septembre, ce report nous parait logique, sinon obligatoire.
- Une substantielle augmentation des allocations versées aux retraités de la République.
- La mise en branle EN TOUTE URGENCE d’une cellule de travail afin d’arriver à une solution acceptable et viable aux problèmes existants entre nos deux pays de notre île.
- Le contrôle des prix des produits de consommation de base déversés sur le marché national ainsi que de leur qualité à la consommation.
- Le strict contrôle à priori de la qualité des médicaments vendus sur le marché ainsi et surtout celle de la qualité de l’eau traitée vendue, en sachet à tous les coins de rue. La prévention est le meilleur soin dispensé à une population. C’est une question de santé publique qui, ipso facto, entrainera une nette économie à moyen terme pour l’Etat, car les dépenses en soin de santé seront nettement allégées.
Telles sont les nettes et claires priorités de notre société.
Nous sommes conscients des énormes responsabilités que le gouvernement provisoire de fait porte sur ses épaules. Il lui faut du temps, du temps utile et nécessaire pour accomplir valablement sa mission.
C’est dans ce sens que nous réitérons notre position sur le point qui suit : les élections générales devraient se tenir au début de l’automne 2026, ainsi les élus du peuple prendront charge de leur fonction au tout début de l”année 2027, inclus le Président de la République que le peuple aura à élire.
Devons-nous rappeler qu’il faut entre 16 à 18 mois pour compléter un tel processus électoral ?
L’histoire nous l’a enseigné et tous les experts le savent pertinemment bien …
Les élections requièrent un préalable ou un principe de base : chance égale pour tous.
Le renvoi du CPT-9, composée d’une bonne trentaine de formations politiques, suivi de la formation d’un nouveau cabinet gouvernemental, affranchi totalement des partis politiques, garantira l’application de ce principe élémentaire connu, compris et accepté de tous. Ainsi la neutralité, et la sincérité du processus seront garanties et effectives.
Par ailleurs, des élections tenues sous la direction politique de ce CPT-9, structure minée par la corruption, et elle-même terreau de la corruption, ne manqueront pas de produire des actes de violences incontrôlables tout le long du processus et pourront même entrainer la nation, déjà si meurtrie, dans une spirale de violence qui peut déboucher sur des poches de guerre civile localisées à travers le territoire national.
L’affaire de Pèlerin 5 de la semaine passée en est une indication QUI N’ECHAPPE QU’À CEUX QUI NE VEULENT PAS VOIR. A-t-on vraiment pris la mesure de l’état de la défaillance généralisée de notre société?
Nous saluons le déploiement des forces para onusiennes du Kenya, beaucoup est attendu de ces contingents militaro policiers. Notre appui à la résolution des Nations Unies réclamant l’envoi de cette force est sans équivoque. Déjà, nous supportions publiquement la requête produite par le gouvernement renversé auprès de l’ONU par le truchement de son ministre des Affaires Extérieures, Jean Victor Géneus en octobre 2022 . Ce support était le fruit de nos observations sur « les terrains », aussi et surtout de par sa conformité absolue d’avec nos principes politiques en la matière. Cette position fut largement expliquée et connue.
Nous n’avons opéré, nous, aucun virage de 180 degrés, sans crier gare, toute honte bue, comme ce fut le cas en mars dernier, par les plus sonores et les plus tapageuses de ces forces politiques et sociales, bien juchées aujourd’hui au sein de cette présidence à neuf queues et pourvoyeuses de ministres et de directeurs généraux.
Et, pour faire bon poids et bonne mesure dans la balance, elles se sont “dédoublées” sans gêne aucun.
Notre position exprimée antérieurement reste et demeure inchangée ; nous ne nous comporterons jamais en force d’opposition face à un gouvernement provisoire, nonobstant son caractère juridique et légal.
Nos intérêts dans l’actuel contexte se situent au niveau de ces axes politiques :
- La Conférence Nationale ;
- La Réforme Constitutionnelle ;
- Le Conseil Electoral.
La Conférence Nationale impactera la Réforme Constitutionnelle et cette dernière déterminera la forme que prendra un Conseil Electoral.
Un referendum sur les réformes apportées et proposées au peuple n’a pas à être tenu par un Conseil de neuf membres. Le CEP existe déjà, car les fonctionnaires sont sur place, les BED sont en général en place et toute une machine assez bien rodée est sur place, l’État assistera la « machine » dans toute sa capacité pour s”assurer du bon déroulement de l’opération .
Nous entendons participer activement dans les assises de la Conférence Nationale, et également aux débats qui ne manqueront pas de se produire lors des réflexions publiques autour de la Réforme Constitutionnelle.
Nous avons la ferme intention de participer aux prochaines compétitions électorales sur tout le territoire national et au niveau de tous les postes à pouvoir. Néanmoins nous exigeons de droit, et ce préalablement le respect du principe : chance égale pour tous.
Ce que nous entendons par ces mots est simple ; cette chance doit être égale pour toutes les formations politiques devant participer à la compétition électorale ; chance égale en rapport à la libre circulation à travers le territoire et aux droits de réunion et accessibilité aux espaces publics( fermés ou ouverts ) ; chance égale par rapport au pouvoir politique, détenu par des autorités publiques ayant pouvoir de décision administrative et politique; chance égale par rapport à l”administration au niveau du pouvoir central et ses institutions ou “boîtes” ; et chance égale au niveau des départements géo-administratifs et des municipalités et des sections communales couvrant l’entièreté du territoire national.
De ce qui précède, LOGIQUEMENT aucune formation politique quelle qu’elle soit participant à ces élections à venir ne peut et ne doit en aucun cas bénéficier de tels avantages …. au détriment d’autres formations politiques de la compétition. Ce ne sera pas une compétition mais un gigantesque brigandage et les conséquences pour le pays seront incommensurables. Ceux-là qui se prêteront à ce jeu sont dans la plupart des cas bien connus, alors ils porteront la responsabilité de tout ce qui en découlera de leurs actions prédatrices et anti patriotiques.
Convention Souveraine 2054
Port au Prince 26 juillet 2024
Rony Mondestin
Ancien Sénateur de la République
Fritz Charles
Secrétaire Général
Konfederasyon Ouvriye Travayè Ayisyen