« La traite des êtres humains est une violation odieuse des droits humains et des libertés fondamentales », a rappelé le chef de l’ONU, António Guterres, dans un message pour cette journée contre la traite des personnes. « Elle exploite la vulnérabilité et prospère en période de conflit et d’instabilité ».
A la merci des trafiquants
Selon l’ONU, aujourd’hui, les inégalités croissantes, l’aggravation des urgences climatiques et les déplacements de populations sans précédent mettent de plus en plus de personnes à la merci des trafiquants.
Dans la plupart des cas connus, ceux qui subissent la traite sont des femmes et des enfants, dont un grand nombre sont victimes de violences brutales, du travail forcé et de l’horreur de l’exploitation et des atteintes sexuelles.
« Les trafiquants, eux, continuent d’agir en toute impunité. Leurs crimes sont loin de recevoir l’attention qu’ils méritent. Il faut que cela change », a affirmé le Secrétaire général.
Selon lui, il faut investir bien davantage dans la détection et la protection, mieux faire appliquer la loi afin que les criminels qui font bon marché de la vie des êtres humains soient traduits en justice, et faire mieux pour aider les personnes rescapées à se reconstruire.
« En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, redoublons d’efforts pour identifier, protéger et soutenir les personnes rescapées et n’abandonner aucune victime de la traite à son sort », a-t-il ajouté.
« Ensemble, construisons un monde dans lequel il ne soit plus possible d’acheter, de vendre ni d’exploiter quiconque », a-t-il conclu.
Un crime qui se cache en pleine vue
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a aussi appelé « les gouvernements à renforcer les mesures de prévention, à améliorer l’identification des victimes, à accroître le soutien aux survivants et à mettre fin à l’impunité ».
« La traite d’êtres humains est un crime qui se cache non seulement dans l’ombre, mais en pleine vue », a déclaré la Directrice Exécutive de l’ONUDC, Ghada Waly, dans un message.
Elle a appelé tous les secteurs de la société, des soins de santé, aux services sociaux et aux forces de l’ordre, à unir leurs forces et à s’engager à atteindre chaque victime et survivant, pour leur donner de l’espoir et du soutien dans leur cheminement vers la justice et le rétablissement.
À l’échelle mondiale, les réponses contre la traite des personnes semblent se détériorer, estime l’ONUDC. La campagne de cette année « Atteindre chaque victime de la traite, ne laisser personne de côté » vise à sensibiliser le public aux évolutions et tendances inquiétantes.
L’ONUDC observe que peu d’affaires de traite sont résolue par une mesure proactive des forces de l’ordre. L’agence onusienne estime donc que « les communautés, le secteur privé, les entreprises technologiques, le secteur de la santé, de l’hôtellerie et des transports, tout le monde a la responsabilité de signaler des cas présumés de traite ».
L’ONUDC encourage en outre tout le monde à contribuer au Fonds des Nations Unies pour les victimes de la traite pour ne laisser aucune victime de côté.
ONU INFOS
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