La vague croissante de migrants utilisant le Nicaragua comme voie d’accès aux États-Unis a attiré l’attention des Dominicains ces derniers mois, en raison de l’augmentation significative des voyages de la République dominicaine vers les États-Unis.
Depuis le début de l’année, 1 728 vols charters ont été enregistrés sur la ligne Managua-Santo Domingo, transportant un total de 9 064 passagers.
Cependant, sur ces 1 728 passagers en provenance de Saint-Domingue, seuls 719 sont revenus sur la même route.
Ce que l’on appelle le “retour par le Mexique” est l’itinéraire par lequel de nombreux migrants cherchent à entrer aux États-Unis pour réaliser le “rêve américain”.
Ce voyage se caractérise par le fait qu’il faut traverser plusieurs pays et frontières pour atteindre le sol américain, la particularité de l’itinéraire passant par le Nicaragua étant d’éviter la jungle de Darien, située entre la Colombie et le Panama, où des centaines de migrants meurent chaque année, incapables de voir la terre qui leur a été promise lorsqu’ils ont entrepris ce voyage.
Le Nicaragua est devenu l’un des ponts les plus utilisés par les Cubains et les Haïtiens ces dernières années pour effectuer ce fameux voyage, ce qui explique que la République dominicaine soit également devenue une étape quasi obligatoire pour ces migrants cherchant à rejoindre le pays sud-américain.
Le trafic de migrants en République dominicaine s’est intensifié au point que la grande majorité des vols arrivant à l’aéroport international Augusto C. Sandino de la capitale nicaraguayenne sont assurés par des compagnies aériennes dominicaines.
Le journal dominicain N.con.do a eu accès à des affiches faisant la promotion de ces voyages, qu’elles vendent à des prix élevés comme “un moyen facile” de se rendre à Managua depuis Saint-Domingue.