PAIEMENT POUR LA LIBERTÉ : 2 000 et 3 000 pesos pour libérer les Haïtiens sans papiers détenus par l’immigration dominicaine
Ce flux d’immigrants entraîne une série de problèmes qui commencent dans la zone frontalière, un phénomène qui favorise un mécanisme commercial lucratif basé sur la facturation d’argent aux sans-papiers détenus lors des raids d’immigration, le seul moyen d’obtenir leur liberté.
Cette irrégularité, qui n’est pas un problème nouveau, malgré le fait qu’elle ait été dénoncée à différentes occasions, continue de se produire, non seulement dans le centre de Haïna, le centre où sont détenus les Haïtiens.
En témoigne un Haïtien qui, pour des raisons de sécurité, verra son nom omis.
LA MÊME PRATIQUE
Il a dénoncé des irrégularités de la part des autorités de service dans un détachement du centre de la ville et dans le centre de vacances de Haina.
Selon lui, qui vit dans le pays depuis 2009, les autorités factureraient entre 2 000 et 3 000 pesos pour libérer les Haïtiens sans papiers détenus lors de raids par la police ou la Direction générale des migrations (DGM).
« Ils m’ont arrêté et emmené au détachement de l’avenue Cayetano Germosén », a-t-il déclaré.
PAIEMENT POUR LA LIBERTÉ
« Là, nous étions environ huit ou neuf Haïtiens ; Pendant que j’étais là-bas, ils en ont libéré environ deux. Les deux personnes qui ont été libérées contre de l’argent étaient illégales; L’un en a payé 2 000 et un autre 3 000, parce qu’il avait un moteur retenu », a expliqué l’homme.
Il a poursuivi en expliquant que le lendemain, il avait été transféré du détachement aux vacances de Haina, où il était resté jusqu’à lundi.
Là, a-t-il dit, opère un réseau qui fait le commerce de la liberté des étrangers sans papiers qui y sont emmenés.
Selon son témoignage, pendant sa détention à Haina, les gardes du complexe ont facturé entre 12 000 et 16 000 pesos pour libérer les illégaux.
Les agents, selon le témoin, font pression sur les prisonniers, tout cela pour les désespérer et demander de l’argent aux proches, afin que, finalement, ils les leur livrent.
Il allègue également que « les gardiens demandent 200 pesos aux proches ou aux proches des détenus pour leur envoyer de la nourriture ou, sinon, ils ne la reçoivent pas ».
« UN MÉLI-MÉLO »
Une autre des irrégularités dénoncées est le « mélange de personnes en situation régulière d’immigration avec des personnes en situation papiers, une situation qui donne lieu à « une possible expulsion injuste de personnes ».
A cela s’ajoute, note l’Haïtien, le peu de délicatesse avec laquelle ces personnes sont abordées au moment de leur arrestation, ainsi que le régime de traitement auquel elles sont soumises au sein du centre.
Enfin, le plaignant et touché par une situation qui, selon lui, se produirait dans les centres de détention pour illégaux a déclaré qu’il avait pu obtenir sa liberté le troisième jour après avoir été arrêté devant la maison, un jour qui, pour lui, semblait ordinaire et très ordinaire.
Un article de Listin Diaro, Traduit de l’Espagnol au Français