Après une quinzaine d’années de procédure, des centaines de femmes victimes des prothèses mammaires défectueuses vont pouvoir être indemnisées.
Toutes les plaignantes n’ont pas obtenu gain de cause. Sur les 1319 femmes victimes de prothèses mammaires PIP qui réclamaient des dommages-interêts, 605 ont obtenu un total de plus de 10 millions d’euros que devra verser le certificateur allemand des prothèses défectueuses.
Après que la Cour de Cassation a reconnu en mai 2023 la responsabilité de l’entreprise TÜV, celle-ci a été condamnée jeudi 11 janvier par la chambre civile du tribunal judiciaire de Nanterre. La juridiction a notamment retenu que « l’incohérence, dès 2002, entre la quantité de gel commandé (…) et le nombre de prothèses fabriquées avait constitué une anomalie évidente dans le procédé de fabrication », ce que TÜV aurait dû noter.
Les prothèses PIP remplies avec un gel silicone non-conforme
On estime à près d’un million de prothèses mammaires défectueuses ont été écoulées entre 2001 et 2010 par PIP, au mépris de toute norme sanitaire, et le nombre de femmes victimes dans le monde est évalué à 400 000 ; en France il est estimé à environ 30 000.
Le scandale PIP avait éclaté à la suite d’un contrôle de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé en mars 2010. Les implants de cette société installée dans le Var présentaient un taux anormal de rupture et ils étaient remplis, par souci d’économie, avec un gel non conforme, artisanal et bon marché, à la place du gel en silicone requis.
Avec Le HuffPost et AFP