Les membres de l’opposition, les partis politiques, les acteurs influents de la société civile, les protagonistes au gouvernement de Ariel en général, avaient été invités sous l’initiative du président du Guyana, Irfaan Ali, à une réunion à la Jamaïque le 5 et 6 Mars prochain afin de poursuivre le dialogue entamé depuis plus d’un an avec le PM de facto.
Sur X, le journaliste Jake Johnson a déclaré que “Les négociations politiques prévues, qui devaient avoir lieu en Jamaïque cette semaine, ont été reportées. Cette décision n’est pas liée aux événements d’hier soir, mais plutôt au fait que trop peu de personnes étaient intéressées à participer”.
En effet, en Haïti la confiance n’est pas au rendez-vous avec Ariel Henry. Le coordonnateur de EDE, Claude Joseph, avait posé certaines conditions pour sa participation.
La Plateforme Résistance Démocratique de Jonas Coffy a écrit le 28 février 2024 à Carla Natalie Barnett, Secrétaire Générale de la Caricom, pour lui rappeler que Monsieur Ariel Henry est, depuis le 7 février 2024, en situation d’usurpation de titre, de fonction et de qualité. Ce crime est puni par le code pénal, notamment en ses articles 217 et 218.
« Il y a eu des dialogues avec Ariel Henry, il a roulé tout le monde dans la farine, comme c’était le cas avec l’équipe de Montana. Ariel Henry est un malade du pouvoir. Il a déjà signé plusieurs accords et des protocoles de sortie de crise qui ne sont pas respectés », a rappelé le coordonnateur du Mouvement Point Final lors d’une interview accordée à Le Quotidien News le 28 février 2024.
Le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, a déclaré le lundi 26 Février que le dirigeant intérimaire d’Haïti, Ariel Henry, devait « s’effacer » et permettre une transition politique afin de faciliter une solution à la crise dans le pays.
Après le mémorandum d’entente avec le Kenya paraphé le 1er Mars par le ministre de l’Environnement d’Haïti James Cadet, le PM de facto a souhaité que le déploiement des policiers Kenyans se fasse dans les meilleurs délais en vue de soulager les souffrances des haïtiens qui sont terrorisés par l’action des gangs armés.
Depuis le 29 février, les gangs armés ont investi les rues de la capitale d’Haïti. L’aéroport international Toussaint Louverture et l’aéroport domestique Guy Malary ont essuyé des tirs, les lignes aériennes ont dû annuler leurs vols, des commissariats ont été attaqués et brûlés (Bon-Repos,Delmas3, Portail Léogane), un inspecteur de Police a été lynché à Bon Repos, des policiers ont été assassinés, les écoles ont renvoyé les élèves. Le commerce est timide. Des quartiers se vident….
Le Ministère de la Communication a été attaqué et pillé.
La prison civile de Port-au-Prince où sont incarcérés les bandits les plus notoires du pays a été attaqué dans la soirée du 2 Mars. Quatre-vingt-dix-huit pour cent (98%) des prisonniers sont en cavale. Le Coordonnateur Général du CADDHO, Me Arnel Remy, a fait savoir que la prison de Port-au-Prince avait un effectif de 3696 prisonniers. Aujourd’hui 99 prisonniers y sont restés dont les colombiens
Les prisonniers Colombiens ayant participé à l’Assassinat du président Jovenel Moïse ont décidé de rester et lancent un appel au secours. Sur environ 4000 prisonniers, il ne reste qu’une cinquantaine, dont les 18 Colombiens, Reynaldo Corvington, Dominique Cauvin, Me Robinson Pierre Louis, Père Frantz Cole et Abby Larco a rapporté le media GajFm.
Les gangs ont un plan d’attaque bien précis, d’après des messages circulant sur les réseaux sociaux comme c’était le cas pour le Pénitencier. Avec leur drône, ils contrôlent les périmètres visés et les déplacements des policiers.
…. C’est le chaos total à Port-au-Prince. Le chef de gangs G9 famille et alliés Jimmy Cherisier “Barbecue” a demandé à Ariel de ne pas rentrer de son voyage.
La Rédaction