Le Parlement de Trinité-et-Tobago a approuvé vendredi une motion prolongeant les sanctions économiques contre Haïti, conformément à une résolution des Nations unies, et rejetant les affirmations de l’opposition selon lesquelles Port of Spain et d’autres pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom) n’ont rien fait pour améliorer la situation dans le pays francophone de la Caricom.
Selon un article de Jamaïcaobserver, le procureur général et ministre des affaires juridiques, Réginald Armour, a déclaré qu’en vertu de la loi sur les sanctions économiques en vigueur, Trinité-et-Tobago respecte son mandat de prendre des mesures économiques à l’encontre d’un État étranger ou de divers acteurs.
La motion note que le niveau élevé de la violence des gangs et d’autres activités criminelles, notamment les enlèvements, la traite des personnes et le trafic de migrants, les homicides et la violence sexuelle et sexiste, ainsi que les implications de la situation d’Haïti pour la région, suscitent une très vive inquiétude.
Elle prévoit également la transmission d’armes à des acteurs non étatiques dans le pays francophone “qui participent ou soutiennent la violence des gangs”.
La motion indique que la situation en Haïti continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région. Elle indique que Trinité-et-Tobago, en tant que membre des Nations unies et en vertu de ses obligations internationales de prévenir et d’interdire les flux financiers illicites, le trafic et le détournement d’armes et de matériel connexe, doit adhérer à la résolution de sécurité des Nations unies sur Haïti.
La résolution exige que les États membres imposent des sanctions économiques à l’encontre d’entités et d’individus et que Port of Spain prenne des mesures pour assurer le respect de ces sanctions.
Il a déclaré aux législateurs que le Président avait signé l’ordre contre Haïti en juin de cette année et qu’il avait été débattu et approuvé par les législateurs.
Il a déclaré que la mesure, à moins d’être révoquée, resterait en vigueur pendant trois mois et que la motion de vendredi vise à la prolonger indéfiniment par une résolution soutenue par une majorité simple au Parlement.
Mais le porte-parole de l’opposition pour les affaires étrangères, Rodney Charles, a déclaré que Trinité-et-Tobago aurait dû suivre la pratique de pays comme le Canada et les États-Unis qui ont adopté des règlements pour mettre en œuvre les sanctions de l’ONU depuis novembre et décembre de l’année dernière.
“Leurs règlements n’ont pas nécessité de prolongation”, a-t-il déclaré, ajoutant que “toutefois, à Trinité-et-Tobago, en vertu de la loi sur les sanctions économiques, nous devons nous présenter devant cette Assemblée à plusieurs reprises pour faire la même chose”.
“Pourquoi ne pas simplement modifier la loi sur les sanctions économiques afin que nous n’ayons pas à revenir devant cette Assemblée à maintes reprises pour faire la même chose ?
Dans sa contribution, M. Charles a déclaré que les ressortissants vénézuéliens qui viennent à Trinité-et-Tobago depuis des années ont accès aux procédures d’enregistrement et aux permis de travail et qu’ils sont pleinement intégrés dans la société locale.
“Il s’agit d’une approche humaine bienvenue. Bientôt, leurs enfants seront dans nos écoles. Et nous ne nous plaignons pas, nous sommes heureux de pouvoir aider nos frères et sœurs vénézuéliens en cette période de crise.
“Mais qu’en est-il de nos cousins haïtiens ? Madame la Présidente, les citoyens haïtiens doivent obtenir un visa avant d’entrer à Trinité-et-Tobago”, a-t-il déclaré, ajoutant que “nous traitons les citoyens d’un pays non membre du Caricom, c’est-à-dire les Vénézuéliens, mieux que nous ne le faisons pour les Haïtiens”. Nous traitons mieux les Vénézuéliens que nos concitoyens haïtiens de la Caricom.
Traduit de l’anglais au Français
La rédaction
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