Six étudiants ont attaqué cette semaine l’université de Harvard en justice. Ils affirment que la célèbre et très réputée université est devenue « un bastion de haine et de harcèlement antisémite », qui a encore augmenté depuis l’attaque d’Israël par le Hamas le 7 octobre dernier. Des accusations qui ont pesé sur la récente démission de la présidente de Harvard.
Les six étudiants accusent Harvard de violer les droits civiques des étudiants juifs, et affirment que l’université a permis que ces étudiants soient harcelés, attaqués et intimidés – un comportement qui aurait augmenté depuis le 7 octobre. La plainte soutient même que les professeurs de Harvard ont fait la promotion de l’antisémitisme pendant leurs cours. Et affirme que depuis dix ans, cette université recrute volontairement de moins en moins d’étudiants juifs.
Harvard n’a pas fait de commentaire : « nous ne parlons pas des litiges en cours ». Mais avant sa démission, l’ancienne présidente Claudine Gay avait insisté sur le fait que « l’antisémitisme et autres formes de haine n’ont pas leur place à Harvard ».
Depuis le début du conflit Israël-Hamas, Harvard et d’autres universités américaines connaissent des manifestations d’étudiants pro-israéliens et pro-palestiniens, et des confrontations entre ces étudiants – relançant le débat sur la liberté d’expression. Qui a encore rebondi en décembre dernier : lors de leurs auditions au congrès, les présidentes de trois prestigieuses universités, dont Harvard, ont été incapables de répondre de manière claire à la question de savoir si un appel au génocide des juifs violerait les règles de leurs établissements. Devant le tollé, deux de ces présidentes, dont celle de Harvard, avaient fini par démissionner.
Avec RFI