Le G77 a été créé par 77 pays. Fondé en 1964, il est composé aujourd’hui de 134 pays membres qui représentent plus de 80% de la population mondiale.
Le Sommet des Chefs d’État ou de Gouvernement du groupe des 77 et de la Chine ayant pour thème « enjeux du développement : rôle de la science, de la technologie et de l’innovation » a eu lieu à la havane (cuba) les 15 et 16 septembre 2023
Le Groupe des 77 (G77) aux Nations unies est une coalition de pays en développement ou pays du Sud. Elle a été conçue pour promouvoir les intérêts économiques et politiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation accrue aux Nations unies. Peu après la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le G77 est apparu comme la tribune la plus importante pour l’harmonisation des vues des pays en développement sur les questions économiques mondiales, l’élaboration de leurs positions communes sur ces questions et la proposition de nouvelles idées et stratégies de négociation avec les pays développés.
EXTRAIT DE LA DÉCLARATION DE LA HAVANE : « ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT : RÔLE DE LA SCIENCE, DE LA TECHNOLOGIE ET DE L’INNOVATION »
Nous, chefs d’État ou de gouvernement des pays membres du Groupe des 77 et de la Chine, réunis à La Havane (Cuba) les 15 et 16 septembre de 2023, à notre Sommet consacré aux « Enjeux du développement : Rôle de la science, de la technologie et de l’innovation », convaincus de la nécessité urgente d’agir unis, réaffirmons notre pleine adhésion à l’esprit, aux principes et aux objectifs de notre Groupe.
Nous réaffirmons de même notre engagement à renforcer l’unité et la solidarité du Groupe afin qu’il puisse atteindre ses objectifs et à consolider son rôle dans l’arène internationale. Nous ratifions notre plein respect des buts et principes de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Nous insistons sur la nécessité urgente de réformer à fond l’architecture financière internationale et d’aborder la gouvernance financière mondiale selon une approche plus inclusive et plus coordonnée, en insistant davantage sur la coopération entre les pays, en élevant la représentation des pays en développement dans les organes mondiaux de prise de décision et d’élaboration de mesures politiques, ce qui contribuera à renforcer les capacités des pays en développement à accéder à la science, à la technologie et à l’innovation et à les développer.
Nous rejetons l’application des lois et réglementations à effet extra-territorial et de toutes les autres formes de mesures coercitives économiques, dont les sanctions unilatérales, contre les pays en développement, et réitérons la nécessité urgente de les éliminer sans retard. Nous soulignons que ces actions, non contentes de saper les principes de la Charte des Nations Unies et le droit international, constituent de sérieux obstacles au progrès de la science, de la technologie et de l’innovation, et empêchent la pleine réalisation du développement économique et social, notamment dans les pays en développement.
Nous soulignons par ailleurs que les mesures coercitives unilatérales ont des retombées nuisibles et dévastatrices sur l’exercice des droits de l’homme, dont le droit au développement et le droit à l’alimentation, et qu’elles entravent l’accès des pays concernés aux soins de santé, à une aide humanitaire, à des équipements, ainsi qu’à des avoirs de propriété nationale.
Nous rejetons les monopoles technologiques et d’autres pratiques déloyales qui entravent le développement technologique des pays en développement. Les États possédant le monopole et la maîtrise des technologies de l’information et de la communication, dont l’Internet, ne devraient pas utiliser ces avancées pour contenir et bloquer le développement économique et technologique légitime d’autres États. Nous appelons la communauté internationale à mettre en place un environnement ouvert, juste, inclusif et non discriminatoire en vue du développement scientifique et technologique.
Nous prenons note avec inquiétude qu’arrivés à mi-parcours, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses Objectifs de développement durable sont loin d’avoir été atteints, notamment dans les pays en développement. Nous prenons aussi note du fait que la science, la technologie et l’innovation ont été identifiées comme des leviers de transformation pour accélérer la marche vers la réalisation des Objectifs de développement durable, et que leur déploiement stratégique peut permettre de régler et de minimiser les compromis entre objectifs et cibles, tout en reconnaissant que le transfert de technologie aux pays en développement s’avère capital pour augmenter proportionnellement et accélérer la mise en œuvre du Programme 2030.
Nous sommes convenus de déclarer le 16 septembre comme Journée de la science, de la technologie et de l’innovation du Sud.
Lire ici les 47 Résolutions de la Déclaration de la Havane
Source : ONU, Wikipedia, MinrexCuba
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