Le gouvernement n’a pas l’intention de faire obstacle au conseil présidentiel. C’est ce qu’a déclaré ce mardi l’ancien sénateur Sorel Jacinthe, proche du premier ministre déchu Ariel Henry.
L’ex-parlementaire qui est également l’un des signataires de l’Accord du 21 décembre, affirme rejeter l’idée de se tourner vers la Cour de Cassation pour désigner le président de la transition.
Pourtant, plusieurs autres membres influents du consensus du 21 décembre, dont André Michel et Marjorie Michel, avaient évoqué l’idée d’aller à la Cour de Cassation arguant que le processus de formation du CP rencontre plusieurs embûches.
Il faut dire que la déclaration de M. Jacinthe intervient après un message posté par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sur Twitter, pour réaffirmer l’appui des Etats-Unis au processus devant aboutir à l’installation du CP et au déploiement de la force multinationale en Haïti.
Sorel Jacinthe fait état d’une rencontre ce mardi entre des délégués des 9 secteurs impliqués dans la formation du conseil présidentiel. Cette rencontre devrait porter sur l’accord que le gouvernement dit attendre et qui doit servir de cadre à la formation, d’une part, du conseil présidentiel, et d’autre part, à l’installation de ses membres.
Entretemps, des voix continuent de s’élever pour dénoncer la mise en place du conseil présidentiel. Le président de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite, Pierre Robert Auguste, se montre farouchement opposé à cette idée.
Il appelle les juges de la Cour de Cassation à ne pas accepter la prestation de serment des membres du conseil estimant que le processus devant conduire à la formation de cette structure est illégal.
La Rédaction