La Commission européenne enquête pour savoir si la plate-forme en ligne Telegram compte effectivement 41 millions d’utilisateurs mensuels dans l’Union européenne. Elle veut savoir s’il n’y en a plus. Avec 41 millions d’utilisateurs, selon Telegram même, la plate-forme échappe tout juste à la supervision directe de la Commission européenne et aux règles les plus strictes du Digital Service Act (DSA) européen.
Les grandes plates-formes comme X ou Tiktok peuvent éventuellement s’attendre à des poursuites pénales directement de la part de la Commission européenne. Les plus petites plates-formes, elles, sont supervisées par les gouvernements nationaux, qui doivent vérifier si les plates-formes enregistrées dans ces pays respectent le DSA. Pour l’enregistrement dans l’UE, Telegram a choisi de collaborer avec une entreprise en Belgique. Détail piquant: la Commission européenne a récemment engagé une procédure pénale contre la Belgique en raison de l’absence d’un régulateur fonctionnant correctement.
Analyse complexe
Des messages anonymes et cryptés notamment peuvent être postés sur Telegram, ce qui rend complexe l’analyse du nombre d’utilisateurs. L’entreprise a été fondée en 2013 par deux Russes. Elle est enregistrée aux Etats-Unis, entre autres, mais Telegram fonctionne à partir d’emplacements différents et changeant régulièrement.