Les législateurs américains refusent de débloquer des millions de dollars de fonds que Washington considère comme essentiels pour aider à lutter contre la spirale de la violence en Haïti, ce qui constitue une nouvelle pierre d’achoppement potentielle pour la force internationale. Pendant que l’administration Biden continue à faire son plaidoyer au niveau des Nations Unies, du Kenya et de la Caricom pour le déploiement de la mission multinationale d’appui en Haïti, le décaissement des fonds promis par les américains eux-mêmes reste une incertitude. La matérialisation de cette mission en Haïti est toujours dans l’impasse.
Les représentants Michael McCaul, président républicain de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, et le sénateur Jim Risch, chef de file des républicains au Sénat pour les affaires étrangères, ont tous deux mis en attente 40 millions de dollars demandés par le département d’Etat américain, avertissant l’administration qu’elle a besoin de « beaucoup plus de détails » avant d’obtenir plus de fonds.
Des collaborateurs du Congrès ont déclaré que les fonds retenus pourraient empêcher le déploiement des forces de police kenyanes en Haïti, à moins qu’un autre pays n’intervienne pour combler le manque. Les 40 millions de dollars couvriraient les coûts essentiels à la mission.
Le département d’État est en train de discuter avec le Congrès de l’approbation de ces fonds, a déclaré un haut fonctionnaire du département d’État.
« Nous pensons qu’il s’agit d’un élément essentiel pour le déploiement », a déclaré ce haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat à l’agence Presse Reuters.
Avec Reuters (lire l’intégralité en anglais)